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Qui mieux qu'eux
peut connaître la valeur de cette matière noble, qui
pourtant est partout présente dans notre quotidien ; et particulièrement
ce jour là dans le magnifique parc du château. Même
les enfants ont été mis à contribution en nous
offrant de magnifiques dessins exposés pour l'occasion sur
le thème " de l'arbre à la guitare "…
Sont donc présents Greenpeace, la W.W.F, la fondation Nicolas
Hulot et, plus tard, le Ministère de l'Ecologie, représenté
par la Secrétaire d'Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet, venue
en personne pour la deuxième année consécutive
apporter son soutien à cette belle aventure.
Discours du maire et des officiels et nous inaugurons pour la première
fois le café du festival, la " Rosace ". Pour les
néophytes, la rosace est le " trou " dans la caisse
d'une guitare, par où rentre et ressort le son des cordes.
Plus tard ,nous rejoignent les luthiers qui ont fini de s'installer
dans la chapelle, et également dans les salles du château
car, notoriété oblige, il y en a plus, cette année,
qui ont eu envie de venir voir de plus près cet étrange
festival dont il se dit que " l'ambiance est super et très
conviviale " !Encore une fois, les magnifiques batiks peints
par les artistes du village ornent les murs de la chapelle, partout
des peintures, des photos, et même la lumière du soleil
vient, timidement puis plus clairement illuminer cet ensemble de
couleurs.
A 14heures, le premier concert. François Sciortino, dont
la notoriété va grandissante dans le monde de la guitare,
vient nous offrir sa fougue, sa maestria et sa bonne humeur. 45
mn de picking à fond la caisse, ponctués de son humour
et le bonhomme nous laisse car il part ensuite pour l'Allemagne
où il doit participer au festival d'Osnabrück, organisé
par le grand Peter Finger qui nous fera la joie et l'honneur d'être
parmi nous l'année prochaine.
François parti pour une longue nuit de voiture, s'installe
le trio de René Lebhar. Celui-ci va nous distiller pendant
près d'une heure un rock énergique où les aficionados
reconnaîtront des thèmes de Jimi Hendrix parmi les
compositions attachantes de l'ancien guitariste de Francis Cabrel.
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François
Sciortino
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Philippe
Fouquet
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Puis, innovation,
un concert donné sur les instruments des luthiers, ravis de
voir leurs instruments entre les mains de guitaristes émérites,
dont l'italien Walter Lupi, invité l'année dernière
et qui a tenu à revenir goûter de l'ambiance chaleureuse
du festival.
Arrive rapidement l'heure de se diriger vers la salle des Daunettes,
en grande partie rénovée et dont ce sera la première
" sortie " !
Sur une scène transformée par la présence de
rideaux rouges et noirs, de plantes vertes et de lumières tamisées,
s'installe le breton Soïg Sibéril. Gigues endiablées,
ballades dans les landes bretonnes, durant trois quarts-d'heures la
musique celtique nous invite au voyage.
Lui succède l'allemand Claus Boesser-Ferrari qui surprendra
tout le monde en commençant son concert par un morceau joué
à l'aide d'un ventilateur de poche ! Suivront des thèmes
de Police, des Doors ou de Kurt Weil, revisités par l'impertinent
créateur de musiques de théâtre, dont le magnifique
" Roberto Zucco ".
Entracte rafraîchissant au bar des Daunettes, le public en profite
pour acquérir les disques des artistes et tout le monde se
rassoit pour une deuxième partie consacrée aux frères
Ferré. Un duo donc qui va présenter une musique fougueuse,
passionnée et riche, laissant libre cours à de longues
improvisations, entre le jazz et la musique classique, dont une longue
sur une variation d'une fugue de Bach.
Le public est réactif, même si l'approche de cette musique
n'est pas toujours aisée pour un public non averti .Mais n'est-ce
pas aussi le pari de ce festival que de proposer de découvrir
d'"autres musiques " ?
Un " bœuf " final entre Elios, Boulou Ferré,
Antonio Forcione et Bob Bonastre viendra clore cette première
journée dédiée à " l'arbre devenu
instrument ".
Le lendemain, un grand soleil est au rendez-vous! Tout le monde s'avoue
un peu soulagé, car le temps clément donne un autre
relief à l'évènement et l'ambiance est détendue,
presque estivale.
A la Rosace, les guitares sortent de leurs étuis, le public
arrive de plus en plus nombreux, et le château se transforme
en un joyeux patchwork d'enfants venus assister aux spectacles de
contes ,particulièrement appréciés, ou apprendre
à monter à poney, de guitaristes,amateurs ou confirmés,venus
assister aux master-classes et aux concerts,,et tout simplement de
familles venues profiter de la fête offerte.
A 14h, premier concert de la journée avec Philippe Fouquet,
venu en visiteur l'année dernière et qui, conquis par
l'esprit convivial du festival, nous a proposé de venir nous
présenter son dernier album. Le public investit doucement la
salle Monet du château, et se laisse emmener dans l'univers
poétique du compositeur virtuose .Beaucoup de sensibilité,
et énormément de générosité caractérise
ce musicien qui mérite d'être mieux connu.
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Walter
Lupi
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René
Lebhar
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Lui succède
le trio de la guitariste chanteuse Lise Hanick .La franco-québécoise
n'a peur de rien, jouant avec son public comme avec ses musiciens,
de tous les registres de sa fougue et de son punch.. Du rock, oui,
mais aux confins de la soul et du funk, que la musicienne offrira
avec générosité et qui trouvera un superbe écho
dans le public conquis. Un moment émouvant, celui où,
submergée par l' émotion, elle viendra serrer dans ses
bras une jeune fille handicapée en fauteuil,venue avec tout
un groupe de jeunes .Merci à la personne, inconnue de nous,
qui a eu cette idée magnifique de faire profiter des concerts
et de l' aménagement prévu à ces jeunes. Leur
présence justifiait tous nos efforts et ils sont très
chaleureusement conviés à revenir nous voir.
Puis, de nouveau, le concert des luthiers où se révèlent
des guitaristes inconnus mais de talent, et auquel participent, entre
autres, Soïg Sibéril et Ahmed El-Salamouny .
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trio
Lise Hanick
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Konarak
REDDY
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Après un café vite expédié, nous enchaînons
sur une matinée, ce qui dans le langage des artistes, signifie
un concert en après-midi .Donc, à 18h, la salle des
Daunettes ouvre de nouveau ses portes pour accueillir en premier Konarak
Reddy, musicien indien, ouvert à la fois à la musique
traditionnelle indienne et au jazz. Aidé d'un petit boîtier
qui génère un son proche de la tampura (instrument traditionnel
indien qui donne la tonalité), il va faire voyager (sans retard
d'avion ni annulation au dernier moment !) un public clairsemé,
mais conquis. Il faut remercier cet artiste qui n'a pas hésité
à faire plus de dix mille kilomètres pour venir nous
offrir sa musique. Il est juste dommage qu'il n'y ait pas eu plus
de personnes pour répondre à son invitation…
Ahmed El-Salamouny, par contre, y a répondu favorablement,
en venant " boeufer " avec lui, pour notre plus grand plaisir.
Les deux compères avaient, par internet, préparé
quelques morceaux qu'ils ont offert à un public ravi. Puis,
après cette escale, Ahmed nous a fait continuer notre périple
en direction du Brésil .Un germano-égyptien qui joue
de la samba et de la bossa-nova, la mondialisation peut aussi permettre
ça ! Doué d'un humour presque british, d'une grande
gentillesse et d'un sens du rythme énorme, le virtuose a emporté
son public sur les plages de Rio pour un instant.
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Ahmed
El-SALAMOUNY
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Antonio
Forcione
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Entracte et arrive Antonio Forcione. Virtuosité, humour, l'italo-anglais
a le sens de la scène.
Il enchaîne pièces d'inspiration flamenca ou jazz avec
une assurance égale, ponctué de gags sonores et visuels,
tel l'imitation d'une machine à écrire, à l'aide
d'une corde détendue à l'extrême avec laquelle
d'ailleurs il jouera " Strangers in the night " de Frank
Sinatra. Bref, un show bien rôdé, entrecoupé d'un
trio avec les artistes précédents, et qui lui permettra
d'emporter l'adhésion de la salle.
Salutation sur scène de l'équipe du festival (moins
Paul Lawrence resté dans la salle) et se termine cette deuxième
édition des Automnales.
Si tout le monde est enthousiaste et heureux d'avoir pu offrir au
public de Ballainvilliers et de la région un évènement
d'une telle intensité et d'un tel niveau, nous sommes conscients
que rien n'est jamais définitivement acquis. Nous souhaitons
de tout cœur y associer plus encore les ballainvillois, ainsi
que la nouvelle équipe municipale qui prendra le relais l'année
prochaine.
Notre souhait est que chacun trouve dans ce festival matière
à se réjouir, pour lui-même et pour la commune.
Le bonheur ne vaut que s'il est partagé.
L'équipe du festival des Automnales de Ballainvilliers (photo
ci-dessous). le 06/11/2007 |