A Puymirol en Lot et Garonne, l’association « Kezako » organise depuis plus de quinze ans des concerts et autres événements culturels. Cette poignée de bénévoles ont une énergie à revendre et leur programmation est toujours de bon goût.
Quand je vous dis que les « Kezakos » ont bon goût dans leur programmation, je pourrais rajouter que Joël (le grand mage musical Puymirolais) possède de fieffées bonnes oreilles. En effet, c’est cet homme aux esgourdes d’or qui a remué ciel et terre pour accueillir en 2011 le grand CW Stoneking en terres Lot et Garonnaises. Ce cher CW qui aura été boudé (ou zappé) par le grand sud ouest Français, sauf par le fier village de Puymirol (le lendemain il jouait au krakatoa de Bordeaux).
Un grand bravo à l’association Kezako qui aura une fois de plus créé un événement festivo-convivial de haut vol… le concert de CW Stoneking in Puymirol avait d’ailleurs été annoncé sur Radio Nova les jours précédents l’événement… si ce n’est pas la preuve d’un événement culturel de haut vol !!!
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En ouverture du concert de CW Stoneking nous avons eut le plaisir de découvrir (moi en tout cas je le découvrais) Bone Tee. Quand sur scène il est monté, Bone Tee avait déjà fait chavirer mon cœur. En effet, l’énergumène avait au bout du bras une guitare qui ferait fondre plus d’une de mes connaissances, à savoir une National single cône du tout début des années 30. De plus le bougre était seul sur scène… juste lui, sa National et ses vocales cordes…
Pour ce qui est de la Guitare de Bone Tee (nous somme sur LaGuitare.com…. donc nous pouvons un peu parler matériel). C’est en fait un Triolian National (corps acier) de 1930. A l’origine le manche était en backélite, mais comme c’est souvent le cas avec ce type de manche, le temps ne joue pas en faveur de la matière et un nouveau manche (fabriqué sur les machines numériques de National Reso Phonic) est venu en place de l’ancien. Le corps de la guitare est en très mauvais état quand à l’aspect, la peinture est plus qu’écaillée, on a l’impression que la guitare a servi à déneiger tout Chicago durant 80 ans. Cet aspect « déglingué » donne à l’instrument un charme plus que certain… et incite celui qui le joue à plonger dans la roots attitude.
Le nouveau manche est un mal pour une bien, car si la guitare n’est plus « collection » avec son manche d’origine, elle est du coup jouable et juste ce qui pour un instrument est appréciable. Le seul bémol est l’amplification, car le cône d’origine (de 1930) a été changé pour un cône moderne. La guitare sonne néanmoins déjà très bien et offre un punch sonore dans le plus pur style « single cône vintage », on atteindrait des sommets avec les cordes posées sur le cône d’origine (ou sur un cône Fine Resophonic).
Bone Tee chante ce que l’on attend qu’un possesseur de National Triolian chante…. Du Blues. Robert Johnson, Skip James ou les Rolling Stones… C’est une affaire qui roule. Durant 40 minutes Bone Tee a régalé le public venu très nombreux.
Le seul bémol fut (comme souvent) le changement d’accordage. En effet au milieu de son set, Bone Tee est passé de l’open de sol à celui de ré… et là…. Ce fut le drame, plus de 6 minutes pour que les cordes se stabilisent.
Donc cher Bone Tee, deux solutions te sont proposées… soit comme Vleb (http://vleblues.free.fr/), le fameux administrateur du forum « slide et résonateur » tu installe un cordier Hipshot Trilogy (http://store.hipshotproducts.com/cart.php?m=product_detail&p=35) sur la guitare, ou alors…. et c’est à mon avis la meilleure solution, tu déniches un bon Duolian National d’avant 33 avec les ouies en F cut…. Et tu auras ainsi un instrument en Sol et l’autre en ré…
En tout cas, bravo à Bone Tee qui a relevé haut la main le défi. A savoir, chauffer la foule avant le concert de l’homme qui est venu du bout du monde avec son « Primitive Horn orchestra » et sa duolian.
Lire la présentation et voir les vidéos de la deuxième partie CW Stoneking
Ael - Octobre 2011
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