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Par la suite, ses compositions
seront pour moitié des chansons d'amour et pour l'autre moitié
.des chansons d'amour. Mais attention, une chanson d'amour
chez ce personnage, ça peut s'appeler " Fender Stratocaster",
"Velvet Underground", "Dodge Veg O'matic" (ne
surtout pas lui acheter cette caisse !) ou le décontracté
'New England' . En passant par un hymne à son amoureuse de
5 ans (pas en durée, non en age) 'My little Kookenhaken'.
Parfois, on atteint de formidables délires poétiques,
voire psychédéliques 'Abominable snowman in the market',
'Lonely financial zone', (faut oser ces deux textes), 'Abdul &
Cleopatra', 'Ice cream man', 'Party in the woods tonight', 'Buzz
buzz buzz', 'Dancing in Lesbian Bar'. Et puis son amour du Velvet
Underground à qui il offrira un morceau sobrement intitulé
'Velvet underground' (je vous l'ai dit , pas compliqué le
Jojo), sa version de 'I'm sticking with you' avec Maureen Tucker,
ou de 'Foggy notion'.
Mais attention, il
fait ça sérieusement. Ce n'est pas du second degré,
c'est sa nature. Et si ses musiques paraissent simples, c'est une
illusion. Le touché de guitare de Richman n'est pas évident.
C'est assez flagrant sur scène ou il vient seul, et entame
son 'tube' instrumental 'Egyptian Reggae" (rien que le titre
!). Il joue sur cordes nylon ok, mais c'est le roi du changement
de tonalité. Et à la guitare, monter d'un demi-ton
sur une chanson relève parfois de l'acrobatie. Surtout que
chez Richman, soit il y a deux accords sur l'ensemble d'une chanson
(la majorité, car les mélodies priment) dans ce cas
la, ça va, soit il y en a 12 sur le couplet, 7 au refrain
et 11 sur le pont, tout ça avec couplets/refrains sur 5 tonalités
différentes. Stop, j'ai mal au poignet. Il ne fait pas cela
par étalage technique, non, ca s'est fait ainsi. Spontané.
Et puis, quel chanteur
(crooner) et quelle présence scénique. Le regard braqué
sur le fond de la salle, il vous fait de ces pas de danse la guitare
sur le dos, ou vous improvise une chorégraphie dans un pur
style mousquetaire ('i have to sign'). Il se dégage un charisme
unique de ce type. Parce qu'il est sincère et que ça
se sent. Il n'est qu'à écouter ses explications de
texte (en Français) entre ses morceaux pour se rendre compte
de cette sincérité.
En fait, tout le monde
tombe sous le charme. Il incarne ce mot à la perfection
Et compter sur lui, en rappel, pour vous faire une leçon
de reprise de (superbes) chansons françaises. C'est sur,
on est loin du rock, mais on touche la, à quelque chose de
féerique.
JPH
(24 octobre 2000)
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