Neil Young, 55 ans bien vécus
se présente maintenant. Le climat de la première
partie n'est plus qu'un mauvais souvenir maintenant après
45 minutes de changement de scène. Le Crazy Horse original
est là aussi, Franck "Poncho" Sampedro (guitare,
voix) prend du ventre alors que Billy Talbot (basse, voix)
prend des rides et Ralph Molina (batterie) est imperturbablement
carré derrière ses fûts.
Photo tirée du site
http://intotheblack.ploer.net
Après une demi-heure de
rock électrique assez habituel pour les aficionados
du Crazy Horse, Neil Young entame seul un set acoustique avec
"From Hank to Hendrix". Le son de sa Martin est
bon, cristallin et les basses sont d'une profondeur abyssale.
"Don't let it bring you down" utillise sur le même
modèle de guitare un open tuning très grave.
L'ambiance est solennelle à ce moment là du
concert et Neil en rajoute encore un peu en exécutant
une aérienne version de "After the gold rush",
seul à l'orgue. Le retour du Crazy Horse se fera progressivement
avec l'arrivée, d'abord, de Ralph Molina et Billy Talbot
sur "Pochaontas" puis un retour à la force
pour une fin de concert musclé. Tout y passe : "Love
and only love", "Fuckin'up", "Hey Hey,
my my". Oasis est bien loin désormais, complètement
oublié ! Ouf !
Photo tirée du site
http://intotheblack.ploer.net
Le final, digne de Weld,
"Like a hurricane" et l'ouragan est bien passé
! Sur environ 15 minutes de musique, on compte à peu
près la moitié de bruits et larsens expérimentaux,
les papys se déchainent, Billy Talbot tape sur sa basse
par terre, Neil Young n'a plus que 3 cordes à sa guitare...
Enfin il est difficile de trouver
les mots mais le bruit court déjà qu'un live
de la tournée Européenne du Crazy Horse pourrait
sortir en cd ou en vidéo. A suivre...
En tout cas, j'ai passé
une bonne soirée et je tiens à rendre un petit
hommage au passage à la personne qui a osé jeter
une tomate vers le batteur d'Oasis durant la première
partie. Elle n'a pas atteint sa cible mais était vraiment
d'à propos.
Cyril
Torland
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