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L'usure de
la télécaster thinline qui se trouve sur la
pochette, à elle seule, ferait acheter "Loud
guitars, big souspicions". Quand on sait que la jeune
fille qui a la Fender en bandoulière est une bluesgirl
de 14 ans, que Johnny Lang a coécrit un titre (love
me like that) et joue sur trois, on ne résiste pas.
Le meilleur moyen pour l'internaute francophone est sans
doute de l'acheter sur "ama
" puisque
le disque est un import.
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A la première
écoute on est intrigué par cette voix, pas celle
d'une donzelle de 14 ans, plutôt celle d'une jeune femme
de 20-25 ans. Premier titre, premier solo à la wah wah
de Shannon. Un air de Hammond B3 quasi-moderne accompagne le rythme
blues-funk. Ca sonne le bon blues. "True friends" est
un morceau qui serait apprécié en club ou qui illustrerait
bien une poursuite folle dans les rues de Los Angeles. Le quatrième
morceau ("if you change your mind") est plus formaté
"variétoche 'ricaine". On est ensuite replongé
dans un blues délicieux où Shannon et Johnny mêlent
leurs écritures. Suit un morceau qui rappelle Hendrix,
tellement bien que mademoiselle Curfman y parle de rock à
Woodstock et d'une allumette qui enflamme six cordes et twelve
bars.
Le disque tourne,
plusieurs fois, il coule. Pas grand chose à "zapper".
"The weight" traite de la religion avec une réelle
influence gospel sur blues rock. Un joli mélange. Un son
bien crunch clôture l'album ("I'm coming home"),
le solo de Johnny Lang pousse le blues et un piano suit.
Le CD passe tout
seul. Shannon assure en ce moment la promotion de sa carrière
sur les scènes U.S. Elle était l'invitée
de Carlos Santana le 22 septembre dernier à Minneapolis.
Vous pouvez suivre son actualité sur shannoncurfman.com.