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La sortie du nouvel
Opus de l'un des derniers groupes de heavy metal encore en activité
en ce milieu d'année 2003 suscite comme à son habitude
étonnement et bavardages.
Comme des adolescents
déchirés entre leur fougue naturelle et hormonale
et l'appel d'une maturité lié au temps qui joue son
uvre, Metallica se trouve toujours entre un retour aux sources
musicales des débuts très " métal "
(Kill ' em all - Ride the Lightning - Master of Puppets - And justice
for all -) et une volonté d'abandonner la brutalité
des riffs en power-chords au profit d'un son bluesy- rockailleux
(Load - Re-Load).
Comme le " Black
Album ", point pivot du changement d'attitude du groupe vers
d'autres horizons (à la fois musicaux, visuels, esthétiques,
.), St Anger marque lui aussi un retournement vers les débuts
du groupe.
Grosse saturation, utilisation de la double pédale pour alourdir
un peu le tout, chants appuyés et torturés réduction
drastique des solos susceptibles de faire apparaître de la
mélodie dans les morceaux, appui de prestige de Robert Trujillo
(Suicidal Tendencies, Infectious Grooves, Ozzy
) et son style
très puissant, look skateur avec cheveux courts, bonnets
et sweets capuches.
St Anger, c'est "
Kill 'em All " vingt ans plus tard à la sauce Bob Rock
(Producteur du groupe depuis la sortie du Black Album en 1991),
avec la prise de tête à la " And justice for all
" au niveau de la structure des morceaux (Intro de 2 minutes
parsemées de dix huit breaks de batterie, dix riffs de guitares,
et pas une ligne de chant
.).
C'est aussi peut-être
la confirmation d'une nouvelle ère pour le groupe avec l'arrivée
quelque peu remarquée de Robert Trujillo à la basse.
Out donc Jason Newsteed qui avait rejoint le groupe après
la mort, lors d'un accident de Bus du groupe, du bassiste "
mythique " des débuts Cliff Burton.
Pour des raisons " presque sanitaires plutôt que musicales
", le garnement abusant encore à son âge de substances
un peu bizarres, le groupe se dote donc d'une arme absolue en la
personne de " Rob ".
Ce bassiste à la technique impressionnante et à la
présence scénique plus que détonante quitte
Ozzy Osbourne (qui récupère Newsteed au passage) pour
intégrer Metallica. Quoi de plus enviable pour un groupe
cherchant à retrouver son âme des début que
de prendre comme compagnon l'ex-bassiste de Suicidal Tendencies,
Infectious Grooves, deux des groupes les plus respectés dans
le métal-fusion des années 90, slappeur émérite
et adepte de la triple croches balancées à la sauce
Stanley Clark.
C'est aussi la mort
de beaucoup de Fans des deux derniers Albums (Ados pre-pubères
et fans de Britney Spears, femme de 40 ans pré-ménoposées
).
C'est l'appel du pied
aux anciens Fans comme pour leur dire (On est toujours là,
on sait toujours faire ce pourquoi vous nous aimiez, revenez, c'est
promis on recommencera pas " Load ")
Mais Metallica n'est
pas du genre à renier ce qu'il fait et il continuera on l'espère
à nous gratifier de ses nouvelles expériences musicales
même si elles ne sont pas toujours comme les aimeraient leurs
fans les plus fidèles d'aujourd'hui et d'hier.
Laurent Leboucq
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