Denis
Clavaizol est Compositeur, Musicien, Arrangeur.. il connaît
bien les métiers de la musique. Il accompagne en studio
et sur scène Jean Louis Murat depuis nombre d'années.
Nous sommes allés le rencontrer à Cournon d'Auvergne,
dans la banlieue de Clermont Ferrand
car si vous souhaitez
enregistrer dans l'ambiance sympathique du studio Sophiane,
vous pourrez venir dans les terres d'Auvergne. Tout le matériel
est à disposition et pour l'occasion, nous avons demandé
à Denis de nous montrer les guitares du studio.
Après, nous avons discuté un peu.
C'est donc cette visite que nous
vous proposons.
Par contre, pour connaître l'accueil chaleureux d'Annick
et Denis Clavaizol, vous devrez aller jouer au Studio Sophiane.
Je les remercie encore pour leur accueil et le temps passé
ensemble.
Contact :
Sophiane Productions
8, avenue du Pont
63800 Cournon d'Auvergne
Tél. 04 73 77 72 72
E mail : clavaizol@aol.com
Site web : www.sophianeprod.com
Denis Clavaizol : Le studio a
ouvert depuis trois ans, mais sous la formule actuelle depuis
deux ans. J'ai une console automatisable G4 magnéto
analogique et magnétos digitaux. Au bout de trois mois
l'emploi du temps était plein. On a un ingénieur
du son, Ludovic, qui travaille ici.
De mon côté, je dois concilier l'activité
du studio avec mon activité musicale personnelle.
J'ai sorti un album d'acid jazz, j'ai un projet avec une chanteuse
très trip-hop et je lui prépare des morceaux,
on fait pas mal de production
J'aime bien faire plein de choses, changer
On a enregistré une vingtaine
de disques et trente cinq groupes ou artistes ont enregistré
là.
Julien Chosalland : Peux-tu nous
dire comment tu traites les guitares à Sophiane Productions
?
DC : en général
j'essaie de les traiter d'une façon différente
des autres, utiliser des effets claviers sur les guitares
comme des cabines Leslie..
Ici on a pas mal de matériel et comme je joue un peu
de tout c'est bien d'avoir tout sous la main.
SI on veut mettre de la douze cordes sur un morceau, on prend
la guitare, on fait la partie
aussi bien acoustique
qu'électrique, basse fretless
JC : Et un groupe de rock comme
Rogogine, comment l'enregistres-tu ?
DC : En général
ils font leurs arrangements, ce sont leurs idées à
95%. Je les aide juste à améliorer les sons.
On a refait des sons de claviers par exemple.
JC : Et pour un guitariste comme
Paco Mediavilla (dont LaGuitare.com avait fait la chronique
du CD il y a quelques mois) ?
DC : Il doit enregistrer un deuxième
album ici. Pour le premier il était venu avec un disque
fait chez lui et on était assez fan des morceaux acoustiques
et moins des morceaux électriques. Lui a auto-produit
son album et on l'a ensuite pris en édition pour s'en
occuper. Mais sur le deuxième je m'occuperai plus de
la production. Il y aura un ou deux intervenants guitaristes,
une basse fretless. Je trouve qu'il joue bien, ça me
rappelle des gens comme Al di Meola, Paco de Lucia
Il faisait partie d'un groupe de hard qui s'appelait Voodoo
Chile, ils ont fait deux albums, ensuite il a travaillé
pendant 5 ans mais le naturel est un peu revenu au galop et
il a mis deux morceaux électriques techniques
Sur un album il vaut mieux avoir
des morceaux mélodiques et sentis plutôt que
d'avoir la mitraillette à la guitare. Il y a des gens
comme Rondat qui font ça et il y en a quinze en France
Quand tu achètes le disque d'un, le morceau numéro
un ressemble au numéro trois..Moi je ne vois pas de
différence..je trouve ça inutile.
JC : Si on parle un peu de la
scène clermontoise
.
DC : Ca bouge. Je me retrouve
sur pas mal de disques, par exemple celui des Flying Tractors
enregistré au studio Factory.
La scène commence à bouger dans tous les styles..
c'est mieux qui si un style dominait. Il vaut mieux avoir
un vivier et essayer de présenter aux maisons de disques
sept-huit groupes. Si on arrivait à faire signer deux
trois groupes de la région clermontoise/Auvergne, les
médias commenceraient à s'intéresser
à cette région. Il faut d'abord trouver quelques
locomotives.
(photos et interview Julien
Chosalland)
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