Après ces deux prestations, à titre personnel j'étais aux anges alors, même si le dernier groupe avait été moyen, je serais partit me coucher heureux.

Oui mais voilà, à mon avis le mot " moyen " comme les mots " médiocre " ou " conventionnel " n'existent pas en Suédois, et quand bien même ils existeraient, il va clairement m'apparaître que les mecs de Freak Kitchen ne les ont pas appris.

Ladies and gents, please welcome la bande de musiciens les plus tarés qu'il m'ait été donné de voir et entendre… Freak Kitchen. Photos tirées du site Freak Kitchen
Bon c'est sûr que déjà avec un blaze pareil, ont devrait se méfier, pour ceux qui parlent couramment quelques dialectes dont le français, il ne leur aura pas échappé que Freak en gréco-malgache signifie "monstre " quand à Kitchen en serbo-javanais signifie " cuisine ",ah… un instant, je reçois un SMS de Jaco me demandant ce que cela donne en…Moldave, sacré Jaco, mais je m'égare…

Alors donc ces mecs arrivent sur scène, ouvrent le…frigo ? non le feu ? non plus, le…spectacle, ouais en fait c'est ça, ils vont nous faire un spectacle à tomber, on y vas.

Mattias " IA " Eklundh entre en scène suivi de Christer Örtefors et Björn Fryklund, le premier se met à droite derrière son micro et, je découvre à ce moment là qu'un géant est devant moi, mais que j'explique je cause d'un gars dans le public qui devait mesurer plus de deux mètres, en plus il bouge pas, sûr qu'il a du voir le rasage de Mattias de près le gars.

Mattias à l'air normal, c'est vrai quoi il est sapé total décontract, on ne le voit pas venir d'autant qu'à ce moment là, il n'a encore rien dit, un coup d'œil sur le batteur et, à part la cymbale en forme de vache, tout à l'air là encore normal, en fait c'est lorsque l'on voit débarquer le sir Christer bassiste de son état habillé avec une sorte de gilet pare balles, un casque des coudières et genouillères de skateboard et un maquillage genre " Indian on the run " que l'on se dit que ça va déconner grave.

Un mot sur le public, il est venu pour partie pour voir Patrick et Yann, pas de doute mais aussi pour Freak Kitchen, en fait j'étais devant avec un groupe de mecs qui connaissaient toutes les paroles de toutes les chansons, pas que les paroles, les bruitages aussi, les gimmicks de Mattias, bref des fans hardcore, je vous ais dit que c'était une putain de soirée ? et pas finie avec ça.

Alors donc si vous pensez que jouer de la guitare c'est placer une mélodie entre une succession de gammes mineures, majeures et vaccinées, qu'en plus il faut un couplet ou deux, un refrain et on recommence et, que le tout doit sembler…construit, formaté, cohérent (rayez la mention inutile), allez voir jouer ces mecs.

Dès qu'il s'est mit à parler, soit pour " présenter " le premier morceau soit pour mettre le public (qui ne demandait qu'a y entrer) dans sa poche en le faisant hurler un truc genre " Williwillyoulli " à chaque fois qu'il parlerait de…crevettes cela à tourné au délire le plus total.

J'ai pris tous les morceaux joués comme un 38 tonnes en pleine face, " Porno Daddy ", " Razor flower ", sont ceux qui m'ont le plus marqué, pour tout les autres c'est le spectacle de Christer, ce mec est givré comme une caisse de mandarines et de Mattias (lui à mon avis c'est le camion qui transportait Christer) que j'ai retenu.

Je n'avais jamais vu un mec faire de sa guitare ce que Mattias en fait, je ne sais pas d'où il sort toutes ses harmoniques, c'est proprement incompréhensible, tout son jeu est fait de ses incroyables harmoniques, de descentes de manche qui ne ressemblent à rien de connu, de bruitages invraisemblables et, en plus il chante, et bien avec ça.

Mattias à changé au moins sept fois de guitare, et encore quand c'était une guitare, il a pris un instrument qui ressemblait à une guitare mais qui en fait n'en avait que l'apparence, cet Alien à expliqué que lorsqu'il était gamin, il faisait des percussions sur tout y compris sur lui-même alors il a voulu un truc pour en faire sur scène, cette…guitare.

Le visuel de ce groupe est un truc qui va au delà des mots, allez les voir sur scène, ce qui à la limite fait peur c'est de se dire que ces mecs sont comme ça dans leur vie de tous les jours euh…peut être pas les fringues pour Christer quoi que à ce stade de bargerie…

Il y a quand même un truc qui me flingue, ces mecs n'ont pas de DVD live à leur actif, pas de live non plus, l'attente est d'ores et déjà pénible parce que si il y a un groupe qui sait ce que spectacle ou plutôt pour ceux d'entre vous qui causent l'angliche " entertainement " veut dire, c'est ces Suédois givrés.

Puis, cela s'est arrêté, putain comme ça, je ne l'avais pas vu venir le dernier morceau, ouais Christer après nous avoir arrosé plusieurs fois s'était jeté dans le public, et alors ? Personne dans cette salle ne voulait que cela s'arrête, personne.

Bon ils sont revenus, pour autre chose, à la façon du G3, le concert s'est fini par trois morceaux ou tout le monde joue, Mattias et son groupe, Patrick et Yann.

Vous imaginez après un concert de bruitages en tout genre et délire le plus total Mattias prendre sa gratte et balancer " Higway to Hell " ? non, tant mieux, je ne vous le dirais pas assez, allez les voir, cela aura été magique de voir un monstre de maîtrise comme Patrick s'éclater sur AC / DC, mais là pour moi si il y a un qui à volé la vedette à tout le monde c'est Yann, pas de doute il était dans son registre et putain quel sourire, cette humilité dans le regard du bougre, Yann tu as assuré comme une bête.

Bon bah ça c'est quand même fini cette soirée, comme toute les bonnes choses, j'en aurais pas eu assez, c'était une affiche superbe, le son était sur son 31 et en plus, la salle était remplie, je ne suis pas encore redescendu.

Ricardo

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