"Le
Festival d'Issoudun s'est vu cloturé le samedi 4 novembre par
une invitée de marque...
L'onde sensuelle de Souad Massi
Son sourire,
ses longs cheveux bruns et sa musique évoquent spontanément
la chaleur. C'est en concert de clôture du festival d'Issoudun
que Souad Massi a réchauffé le coeur du public.
En trois albums, elle s'est imposée comme l'une artiste majeure
de la scène algérienne et poursuit son ascencion.
Au fil des albums, elle affine son goût pour les percussions
et les chants d'ailleurs.
Une salle à
trois quart remplie de têtes grisonnantes. Ne nous y fions
pas aux apparences, Soaud Massi s'adresse à tout public.
D'entrée de jeu la chaleur s'installe. Ni raï, ni folk
mais tout à la fois. Si la guitare donne une racine folk
aux morceaux, les musiciens ne se privent pas de jouer sur des rythmiques
ethniques pour installer une ambiance chaleureuse. La confiance
est palpable entre les musiciens, la culture musicale aussi. Souad
Massi parvient à concilier son Alger natal, et sa France
d'échappée. Dans la langue de Zineb Laouedj,
cette écorchée vive aime décortiquer ses sentiments
et nous les livrer. Même si la plupart des spectateurs ne
saissisent pas le sens des paroles, l'interprétation profonde
de Souad ne laisse aucun doute.
Sa guitare pour
seule complice, elle nous berce sur l'une de ses plus vieilles chansons
« Raoui ». Elle invitera même le public à
reprendre le refrain. On l'accompagne en tapant du pied pour les
plus timides et dans les mains doucement pour les plus expansifs
!
Cette prestation
aura ravi la salle. Toutefois, on regrette qu'une telle artiste
se soit limitée à son show rodé et bien ficelé.
Jean François
Kellner ( guitares)
Liste des chansons
: Kilyoum,
Chaabi, Denya, Yemma, Bel el madhi, Mi wawa, Ilham, Amessa, Raoui,
Deb
Ghir enta".
Emmanuelle
Libert
le 30/11/2006
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