Les concerts
se sont déroulés dans la salle des fêtes du
Puy-Notre-Dame, une vraie salle des fêtes, avec scène
et piste de danse. C'est sur cette piste que se sont produits les
artistes, au niveau du public, et au plus près des spectateurs
assis à même le sol pour mieux profiter du spectacle.
Non
annoncé sur l'affiche, Beau Catcheur est un
duo composé de Fred Poulet, personnage déjanté,
avec déjà quelques albums à son actif, au chant
et Sarah Murcia à la contrebasse et au chant. Beau
Catcheur décoiffe la variété française,
adaptant à sa manière aussi bien Georges Brassens
qu'Alizée ! Le duo crée immédiatement la surprise
en entamant son set avec une reprise pour le moins surprenante des
Copains d'abord de Brassens, mais en allemand ! Ceux
qui ne connaitraient pas la personnalité un peu loufoque
du chanteur sont d'emblée mis dans le bain !
Ensuite, c'est à Marilyn Monroe qu'il s'attaque, en
interprétant My heart belongs to Daddy. Sarah donne
alors un ton jazzy à sa contrebasse. On change totalement
de registre pour partir à des lieues de ce que l'on s'attendait
à entendre ce soir-là, lorsque le duo entreprend de
chanter un titre d'Alizée, façon disque rayé
! Fred n'oublie pas d'agrémenter son interprétation
de petites chorégraphies... Après un morceau instrumental
très ... tequila !, le set s'achève sur un
pastiche de Claude François : Comme d'habitude
façon Beau Catcheur...plutôt original !
C'est
ensuite à Vic Moan d'investir la scène, armé
de sa mandoline Gibson, et accompagné par Sarah Murcia à
la contrebasse, Seb Martel à la guitare, Jan Ghazi
au lapsteel et Fabrice Barré à la clarinette.
Musicien talentueux venu tout droit du New Jersey, Vic a su trouver
en France des musiciens à sa hauteur.
Entre chansons traditionnelles américaines et compositions
personnelles, Vic opte pour un vrai mélange des genres, du
jazz au funk, du raggae au rock, en passant par la bossa... Un mélange
très réussi ! Dans cet éclectisme l'accompagnent
surtout Sarah à la contrebasse et aux choeurs, et Seb, qui
sample les riffs de sa Gretsch et le rejoint au chant, intercalant
sa voix avec celle, plus grave, de Vic, pour la rehausser.
La mandoline de ce dernier a une place à part entière
dans ses arrangements plutôt minimalistes, grattée
comme une guitare, tantôt énergiquement tantôt
plus légèrement, tantôt langoureusement tantôt
de façon plus rythmée.
Vic invite Sarah à chanter sur un deuxième duo, Hey
Baby, l'histoire d'un type qui suit une fille dans la rue et
l'interpelle, elle lui répond... Le chanteur américain
poursuit avec What do you know right now et un titre de son
- unique - album, Special Party. Le public en redemande et
Vic Moan revient avec un morceau plus ténébreux, Nothing
But A fool, accompagné de Sarah et Seb.
Quand
on écoute Vic Moan en concert, on ne peut que se demander
pourquoi son album reste presque introuvable et surtout pourquoi
un second opus ne se trouve pas déjà dans les bacs
!
Le
loufoque Fred Poulet revient en solo et ça ne rigole
plus cette fois-ci ! Accompagné de Sarah Murcia aux claviers,
il entame son set avec Ma gomme puis, rejoint par Seb et
par Nicolas Martel aux percussions, il enchaîne avec
Ca alors. Cela serait un euphémisme de dire que Fred
Poulet surprend avec ses textes et sa musique ! Une bonne dose de
second degré et un style minimaliste ne laissent pas indifférent.
De sa manière innimitable d'articuler, il poursuit avec un
morceau plus folk, Pininfarina, avant de chanter Alain
Delon. Un morceau un peu plus rock ensuite, Pas drôle,
puis des accents pop avec Mont Fuji. Ensuite, "this
is the international part of [his] repertory, a kind of english
lesson" et de son accent français si mélodieux,
il déclame, plus qu'il ne chante, le texte de 40%.
Il en profite pour nous offrir un somptueux duo de guitares débranchées
avec Seb, enfin plutôt un solo de Seb en fait... Sur Prince
Marchant, il n'hésite pas à esquisser quelques
pas de danse. Enfin, dans un filet de voix, il interprète
sans micro les couplets de Grands revers, avant d'achever
sa prestation par un rappel. Après avoir demandé au
public s'il préfère une chanson pour les filles ou
bien une chanson pour tout le monde, son choix se porte sur la gente
féminine et il termine avec Souris.
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Fred
Poulet, personnage déjanté et loufoque ...
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Parolier espiègle
et brillant à mille lieues des succès commerciaux, Fred
Poulet n'a pourtant probablement pas fait l'unanimité avec
ses textes parfois sans queue ni tête, son ironie et son certain
je m'en-foutisme... Mais d'autres ont adoré - inutile de préciser
si j'en fais partie !
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