Ce concert aura
été le second au cours duquel j'aurais eu la chance
de voir Thomas Verovski sur scène, la première cela
se passait à la Scène Bastille, petite salle parisienne qui
place le groupe sur une estrade de 30cm de haut, autant dire que
Thomas avait joué les yeux dans les yeux avec le public présent.
Thomas, c'est un coup de foudre, il a un univers à lui, jetez
un oeil sur la chronique de son excellent second album si cela vous
tente.
Je suis fan de ce mec, pas de doute.
A la suite de ce concert, Thomas m'a offert une interview,
cliquez et vous y accéderez.
Le Café de la Danse c'est la taille au dessus en terme de
capacité mais pas seulement, l'acoustique de cette salle est top
de chez top, les conditions étaient donc réunies pour assister à
un excellent concert, nous n'aurons pas été déçus.
Psychanalysez moi, à ouvert le bal, c'est non seulement le
titre phare de son second album mais de plus, ce titre donne le
ton, humour permanent et petite lueur de malice au fond du regard
de Thomas, la réaction de public (connaisseur et dévoué)
est immédiate.
Je n'aime pas lister un concert en décrivant les titres les uns
après les autres, ceux qui me lisent le savent et les autres vont
le découvrir.
Tout le concert tourne autour de ce second album, Psychanalysez
moi, Thomas et le groupe sont dans leur élément
naturel, la scène. Ce qui apparaît dans le disque à savoir la qualité
des musiciens qui l'accompagnent, éclate de façon aveuglante sur
scène.
Serge
"Sergio" Gelli, son guitariste est
monstrueux de talent et de retenue, la palette de son jeu est faite
d'une quantité de nuances parfaitement maîtrisées et, au-delà, restituées
avec une émotion totale. Respect.
Difficile de séparer Gilles Sennois et JP Motte
respectivement bassiste et batteur, ils font bloc.
Sharon Evans percussionniste et choriste est absolument
parfaite, présente quand il faut avec ses carillons sur certains
titres, bongos sur d'autres et sa voix sur tous, parfaite je vous
dit.
Enfin il y a Sylvie Carrasco (violon Alto), Sylvie/Thomas
ou Thomas/Sylvie, ces deux là sont indissociables,
il existe une réelle complicité en plus, la scène met en valeur
le travail qu'elle a effectué sur le disque en toute discrétion.
Un mot résume ce concert, émotion. Thomas vit
ses chansons, sur scène il les transforme, en le voyant cette seconde
fois, je me suis aperçu que j'étais passé à côté du sens de la chanson
Petite Étoile, je l'ai prise en pleine tronche cette fois
ci, Thomas est acteur sur scène, consciemment ou non il joue
plus qu'il n'interprète ses chansons ou, celle des autres, sa prestation
sur Le port d'Amsterdam du grand Jacques Brel
est proprement stupéfiante, Thomas est droit comme un piquet
à fixer un horizon que nous ne pouvons qu'imaginer, le texte est
parfois chanté parfois déclamé cela en devient hypnotique, grand,
très grand moment.
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Sur
le port d'Amsterdam...
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Thomas
sait gérer les ambiances avec une grande maîtrise, Rolleur o
pathe dans un registre totalement différent est là encore un
grand moment, ce cacou se met à sauter comme une chèvre qui vient
de repérer un choux dans le champs voisin, il passe dans la foule
en tendant un micro et le public de reprendre " Roller o pathe
" dans l'allégresse la plus grande.
Deux nouvelles chansons au titre pas encore abouti nous auront été
offertes, je manque de recul pour réellement les 'apprécier, je
peux en dire qu'elles cadraient parfaitement avec celles de l'actuel
album.
Nous aurons eu droit en fin de concert à un vrai et pur instant
de bonheur, les musiciens quittent la scène alors que Thomas
joue quelques accords sur le piano et, alors que Sylvie va
sortir, Thomas l'appelle, s'ensuit un monologue de Thomas
situé entre humour et tendresse, Sylvie écoute sagement et,
ces deux là nous offrent une variation slave piano/violon alto.
Je regardais les gens dans la salle, tous avaient le même regard,
ce truc dans les yeux qui fait que même si on se doute que cet instant
à été travaillé un jour, il a depuis dépassé tout ce qui pouvait
en être attendu pour se transformer en ce qu'il paraît être : un
instant de bonheur absolu.
Deux rappels et Thomas et les siens quittent la scène. Trop
court, bien trop court, trop d'émotion donnée, d'instants partagés,
Thomas me manque déjà, son regard malicieux, son groupe,
leur musique, vivement la prochaine fois.
Afin d'essayer
de vous faire partager un peu plus l'ambiance que nous avons pu
vivre, je ne peux pas résister au plaisir d'ajouter dans
cette chronique une dernière photo, je la trouve représentative
de ce que Thomas et son groupe peuvent nous offrir, un mélange
de désinvolture et de plaisir absolu.
Ce mec assis sur son piano, micro à la main, arborant un
sourire immense, ce regard alors qu'il chante tout en nous fixant,
ce truc pas calculé ou travaillé, je l'ai vu faire
la dernière fois sur La Scène Bastille.
Je pense que cette photo représente plus que je ne saurais
le décrire avec des mots, ce que peut être un concert
de Thomas et sa joyeuse bande, un truc simple et qui s'avère
être un excellent remède contre toute morosité
ambiante. Psychanalyse réussie Doc. A la prochaine.
Ricardo
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