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Par içi
m'sieurs dames...
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Maintenant que certains d'entre vous
et aussi d'entre nous, sont en vacances, si vous n'êtes pas
encore partis et que vous devez faire vos bagages, il y a toujours
la question de la zique.
"Qu'est ce je vais emmener comme disques, hein ma puce ?"
c'est là que l'on se rend compte que vivre à deux
c'est aussi faire des compromis.
Bon, pas de panique, je vous propose un disque que vous pourrez
écouter en voiture, sur la plage, si votre lecteur est waterproof
(le disque lui l'est) sous l'eau, tout seul, à deux, bref,
tout le temps et en plus, il ne vous fâchera avec personne.
Ce petit bijou m'a été envoyé par Brigitte
de chez Mascot
Records, elle m'envoie des disques en
les choisissants avec soin, il y avait dans son colis le Joe
Bonamassa que j'ai chroniqué il y a peu et d'autres
que j'écoute encore.
Mais revenons à Neil, je dois admettre que ce disque
porte bien son titre, mélodique, il l'est de bout en bout,
pas de doute. Comme je ne connaissais pas l'artiste, j'en ai parlé
à mon Jean (Fontanille) et là,
le Jean m'a dit que ce gus était monstrueux
et comme bien des guitaristes instrumentistes, il fait surtout carrière
au Japon.
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Into the
dream
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Neil est donc guitariste,
ce disque est très mais alors très agréable
à l'écoute, il se laisse approcher sans efforts.
L'intro est celle que jouent tous les cirques du monde j'ai nommé
On with the Show elle dure 30 secondes puis arrive,
This time, on est d'emblée dans le vif du sujet.
La production est superbe avec une attention particulière
sur la basse, le titre est mélodique, en fait tout cet album
est régi par la mélodie.
Neil à un jeu d'une fluidité terrifiante,
il sait tout mais alors tout faire et le plus beau, c'est qu'il
n'abuse de rien. Bien sûr les influences de guitaristes majeurs
sont là, Paul Gilbert a laissé des traces,
le côté fun de certaines compos mais aussi le jeu en
legato de toute beauté. Steve Vai, Joe Satriani,
Tony Mc Alpine, Jason Becker, Franck Gambale
peuvent être décelés, et alors ?
Je pense que ce n'est pas l'influence qui fait le musicien mais
plutôt ce qu'il en fait, tout ce disque c'est du Neil Zaza
et rien que du Neil.
All my Life fait suite avec une intro speed que vient
contrebalancer le reste du titre, mettez un casque, écoutez
les arrangements au synthé, ce son comme des petites cloches
qui tintent, c'est superbe.
As I go Before You est un des plus beaux titres, refrain
superbe arrangements qui ne le sont pas moins, c'est un titre Satrianien
dans l'âme mais putain, je me contenterais à mon niveau
du tiers de son talent, c'est un hommage, un bel hommage à
messire Joe. Superbe.
Intro en phasing, ligne mélodique suivi par une batterie
programmée, voici le titre de l'album, Melodica,
ce titre est à part, il sonne légèrement "electro",
c'est principalement du à la batterie et aux synthés,
en deuxième partie du morceau un vrai batteur reprends le
truc en mains et le son s'épaissit, reste la ligne mélodique
du titre qui porte le morceau de bout en bout.
La fin de ce titre est à tomber, cela barre un peu free Jazz,
écoutez l'accélération en staccato alors qu'il
joue du vibrato en même temps, le mec sait jouer, pas de doute
à avoir.
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Haaa,
you know what I Forgot (Dan Reed Network)
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L'intro de Breadstick
m'a ramené très loin en arrière, cette intro
me fait penser à un groupe des années 90, Dan Reed
Network ce groupe avait cartonné avec un album, Slam.
Un peu plus loin dans l'album Neil va jusqu'à
reprendre un titre de Dan Reed Network issu de leur
second disque au titre éponyme mais on en est pas là.
Ship Dreams le titre le plus bluesy arrive, que ce titre
est beau, entre les arpèges légèrement noyés
dans une saturation légère, un delay et le B3 en fond...un
régal, en plus c'est un slow de chez slow, whaouh.
Le titre suivant The Flow, ralentit encore un poil
le tempo, il nous fait le coup de l'intro au piano et gratte en
son clair, mélodie simple, belle, on est loin des gratteux
"m'as tu vu", pas de déferlement supersonique,
c'est juste beau.
I can see Miracles, intro synthé electro (il
aime ça) fait suite, ce titre est tuant, je le découvre
à chaque fois, il y a toujours un passage qui me bluffe,
que ce soit sa façon de jouer ses accords en rythmique syncopée
juste ce qu'il faut, les notes en son clair ou son accompagnement
en accords saturés et puis, difficile de ne pas en mettre
une couche sur la prod de cet album, elle est à tomber.
Across the Sands va relever le tempo, mélodie
assurée par une prog de synthé pas prise de tête
en fait, c'est plus son accompagnement que l'on entend (accords
saturés, rythmique efficace) la mélodie est orientale/arabisante
entrecoupée par un synthé technoïde. Dan
Reed a été ou reste une influence majeure
pour Neil, pas de doute la dessus. Ce titre est le
plus marqué par l'influence de Dan, la reprise
étant...une reprise.
Rena avec son B3 prédominant et ses arpèges
cristallins ralentissent de nouveau le tempo, là c'est
Franck Gambale maître es sweeping
ou Jason Becker qui influencent ce titre. Ce qui
emporte encore un fois le titre c'est la...mélodie.
Je fais exprès d'utiliser ce mot, mélodie, tout ce
disque est, comme son titre l'indique, mélodique, jamais
lassant, juste beau.
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He can
see miracles...
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Very Important Cat Things
vient de nouveau rehausser le tempo. Titre fluide léger,
superbe là encore.
Everything About You est le titre que j'aime le plus,
il a un truc à part, une douceur totale, pour une raison
que je ne m'explique pas ce titre me ramène au fait que je
suis plus qu'impatient d'écouter le prochain album de mon
Jean, je me dis que c'est peut être une des
directions vers laquelle il a pu évoluer wait and see, comme
dit l'autre. Titre magnifique, écoutez le fort, très
fort.
Ok là c'est l'hommage, à qui donc ? bah à Dan
Reed Network of course, ce titre à l'origine est chanté,
en plus les paroles sont marrantes, cela raconte l'histoire d'un
mec qui nous parle, nous dit qu'il a tout fait pour sa gonzesse,
il l'a invité au resto, lui a offert des fleurs, des bijoux,
à été gentil tout plein, il a juste oublié
de lui dire qu'il l'aime...
Le groupe fait les curs à la fin du titre, essayez
de vous trouver le disque original et en plus de ce titre écoutez
Halfway Around the World, vous m'en recauserez. Au
fait le titre c'est Forgot to Make her Mine.
Le bien nommé GoodBye vient clore ce petit
bijou, c'est cool, classe, parfait pour terminer. No comment.
Voilà donc une galette ou l'artiste exprime ses influences
librement, pas de poudre au yeux, juste de l'émotion et de
belles mais alors très belles...mélodies.
Bonnes vacances à vous tous.
Ricardo
PS: Dans la mesure où cela vous interesserait, voici le lien
du site de Dan
Reed Network, bonne écoute.
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