Comme
vous pouvez le lire sur la chronique du concert de CSN
du 6 juin au palais des congrès, la France a bénéficié
d'une sortie nationale de cet album le jour du concert avant toute
sortie internationale. Ca me fait sourire de trouver aux US sur
amazon.com cet album en import !!
Bref, cet album arrive dans les bacs 14 ans après "Stills
Alone" et après avoir assisté au concert de CSN,
je peux vous dire que je me suis précipité chez mon
disquaire ! Car, comme je l'écris dans la chronique du concert,
celui ci n'a eu d'intérêt (par rapport au concert de
CN) que par la présence des nouveaux morceaux de Stills,
ses prestations vocales et guitaristiques sur les chansons de CSN
ayant été catastrophiques. Mais ça, tout auditeur
fidéle du CSNY, le pressentait. Cependant, cet album est
une agréable surprise.
Avant même d'écouter les 13 titres, on apprécie
la présence des artistes qui viennent soutenir Steve Stills.
Neil Young fait des apparitions électriques, acoustiques
et vocales dont la plus émouvante est ce traditionnel "Different
Man", vieux blues acoustique qui aurait pu faire partie
de la BO de "O Brother" ! La voix fragile de Young vient
s'érailler derrière une voix très blues de
Stills.
Graham Nash vient, quant à lui, en soutien vocal sur
quelques morceaux et signe "Wounded World" avec
Stephen Stills, un blues bien gras avec des choeurs soul.
On notera aussi l'intervention de Herbie Hancock, Russ Kunkell,
Mike Finnigan et Joe Lala.
Le premier morceau "Ain't it always" ne laisse
pas une grande impression, passons !
"Feed the people" que l'on a pu entendre au concert
est ce que Stills sait très bien faire : des refrains pour
des choeurs généreux et une mélodie qui se
retient. Une guitare discrète mais avec un "bon"
gros son.
Passons à l'acoustique avec "Heart Gate",
un petit délice de douceur avec un open qui donne toute la
profondeur aux basses. Avec "Different Man" et
"Peace of me", Stephen Stills signe trois chansons
"pures" acoustiques qu'on ne se lasse d'écouter.
Ces deux dernières sont des blues teintés "vintage"
plus pour la voix que pour la guitare, sonorisée plus "piezo"
qu"'acoustique".
Concernant les chansons électriques majoritaires sur l'album,
Stephen Stills nous sort un gros, gros son bien gras sur "I
don't get it", "Wounded World" et "Drivin'
Thunder" (reprise du CSNY "American Dream"),
un peu à la ZZ Top sur "Round the bend",
funky-soul sur "Around us".
Autres morceaux interprétés au concert : "Acadienne"
aux sonorités cajun et le très long "Spannish
Suite" à la guitare nylon qui clôt cet album
en beauté sur un ton très jazzy avec Herbie Hancock
au piano.
Avec cet album, Stephen Stills, reprend un peu de crédibilité
mais est très loin de s'en sortir comme ont pu le faire Crosby
et Nash. Je ne parle pas, ici, de Neil Young qui lui n'a jamais
cessé d'être un artiste fidèle à son
art et qui a été pour au moins deux générations
une forte référence.
Jacques Carbonneaux
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