Il
y a différentes manières de présenter Fred
Vidalenc.
Homme des flots, de la transatlantique, bassiste " historique
" de Noir Désir, partie intégrante du groupe
" à part ", ou un mec agréable pendant
une interview, un homme avec qui vous avez du mal à vous
dire que ..c'est Lui.
Il a sorti " la latitude des chevaux " il y a
peu, un album de 11 titres sorti sur lesmessieurs prod.
Nous avons discuté.
Et voici :
Julien Chosalland : J'ai été surpris de
ton album à la première écoute.. surpris
par ta voix.. et plus on avance..plus on aime
Fred Vidalenc : Tant mieux
(rires).. je pense que
c'est un peu normal, le projet était comme ça. Quand
j'ai fait cet album, je me suis dis que c'était le but.
Il y a des albums qu'on " prend dans la gueule " et
d'autres qu'on découvre au fil du temps. Celui-là
était un peu fait dans ce sens là.
JC : Est-il diamétralement opposé à
Noir Désir ?
FV : Non, je ne crois pas du tout. Parce que je n'ai pas
changé, je suis parti avec une part de mon travail et de
mon expérience dans Noir Désir, qui était
d'aller dans ce sens là, avec des chansons comme "
septembre en attendant " , après, je vais plus où
je veux aller..en utilisant des instruments différents.
Dans tous les cas ce n'est pas un rupture volontaire, c'est plus
une évolution.
JC : Pourquoi as tu fait cet album en 2002, pas avant
?
FV : L'album a été enregistré il y
a deux ans. Il n'est sorti que maintenant pour des histoires de
maison de disques..
Il se trouve qu'entre mon départ de Noir désir et
la sortie, j'ai fait de la course à la voile, j'ai travaillé
en studio avec pas mal de gens pour faire de la réalisation
au fil des rencontres
il y avait de quoi faire un album.
J'avais une idée précise de ce que je voulais faire,
que je ne n'avais pas juste en sortant de Noir Désir, et
j'avais envie de me débarrasser de certaines habitudes
de Noir désir
. Pour pouvoir aller vers ma vision
des choses.
JC:
Et côté guitares ? sur ton album il y a Olivier
Melano, que l'on avait aimé avec Miossec..
FV : J'ai fait pratiquement toutes les guitares, Olivier
a fait des guitares additionnelles sur deux morceaux. J'ai fait
deux basses, je ne tenais pas trop à jouer de basse sur
l'album parce que j'avais des habitudes à la basse, et
je me retrouvais à faire un peu les mêmes choses
qu'avant, donc pour moi c'était intéressant de travailler
avec quelqu'un d'autre. Par contre les guitares c'était
tout nouveau donc j'ai fait tout ce que je savais faire. Puis
Olivier est venu..mais les maquettes étaient très
précises..
JC : Et quel est ton matériel ?
FV : Je suis un peu école " Noir Dez "
pour ça. Mon " Vox ". J'ai une telecaster 62,
enfin
une réédition, une Thineline, et une
Gibson Les Paul. Chez moi c'est souvent une guitare, une pédale
de satu' , un ampli et c'est tout
et encore quand je peux
me passer de la pédale je suis content..
JC : tu sais qu'il y a quelques années dans des
magazines de guitares, apparaissait dans les pubs, une publicité
pour une basse " Music Man Noir Désir ".
FV : Tu me l'apprends à vrai dire
J'ai utilisé une Music Man pendant pas mal de temps mais
en fait j'avais une Leduc de série, une basse que j'aimais
bien, mais je préférais la sonorité des music
man.
Le problème que m'a posé la music man est qu'elle
a un manche très large et dont l'ergonomie ne me convenait
pas très bien. J'avais rencontré Christophe Leduc
et lui avais parlé de mon idée d'arriver à
un modèle de basse standard, d'avoir un manche collé
long comme chez Leduc, mais avec un micro Hambuck' et en partant
sur la philosophie d'une music man et la sonorité d'une
music man.
Ca l'avait amusé et il m'a fait deux basses.
L'idée était d'aller vers la music man, avec une
lutherie plus fine, avec un manche porteur
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