Voici l'exemple d'une rencontre autour de la guitare que j'affectionne tout particulièrement. Ici, pas de sons, pas de techniques musicales, pas détails de lutherie, juste l'oeil d'une artiste posé sur la rencontre d'une guitare et de la lumière. De la beauté à l'état pur !
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Antoinette Praizelin
Antoinette Praizelin photographie les guitares depuis deux ans environ.
On lui pose souvent la question : « Pourquoi les guitares? », ce à quoi elle répond : «Je les trouve très photogéniques, chacune à sa couleur, sa forme, ses reflets, ses égratignures, son histoire...»
Même si elle photographie bien d'autres choses, la guitare est devenue son sujet favori, comme une évidence.
Tout a vraiment commencé avec une exposition collective à la Galerie du Larith de Chambéry dont le thème était «Apostilles Romanesques», l'occasion pour elle de présenter ses premiers essais de photographies de guitares, accompagnés de textes.
«Depuis j'ai toujours plusieurs guitares chez moi, prêtées par des musiciens.
J'ai eu la chance d'enchaîner tout de suite des rencontres avec des personnes qui ont accepté de me prêter des instruments sympas, je n'ai pas trop cherché et aujourd'hui ce sont les guitares qui m'attendent...
Ma démarche est avant tout artistique, je n'ai pas d'à priori sur les instruments.
Le plaisir ne vient pas de la renommée de l'objet mais de ce qui se passe avec.
J'ai obtenu de très beaux reflets, des contre-jours, des courbes magnifiques avec mon Ibanez Talman ou une Yamaha de gamme moyenne.
Ce sont les guitares qui me parlent et m'emmènent. Ensuite tout est question d'instant, de lumière, d'osmose avec l'environnement...
Après, sur un autre plan je ne dis pas, c'est assez extraordinaire d'avoir entre les mains une Gibson signée par un guitariste d'Elvis Presley (c'était le cas avec une guitare qui appartient au chanteur et musicien Ahmed Mouici)».
Antoinette photographie chez elle en Savoie, n'a pas de studio, n'utilise pas de fond noir, ni de logiciel de retouche. Elle a à coeur de profiter de la lumière naturelle du soleil qui illumine régulièrement son appartement.
«Quand je découvre une guitare, c'est souvent drôle, tandis que le musicien vante les vertus plutôt musicales et techniques de l'instrument, j'observe et j'entrevois déjà ses possibles, ce que je vais en faire, parfois elles me réservent des surprises.
Je me souviens d'une guitare prêtée par Ahmed Mouici. Il m'a dit surtout tu laisses la poussière. Bien sur je laisse la poussière sauf qu'il y en avait trop, et avec les rayons de soleil cela faisait des traces comme sur une photo surexposée. Alors j'ai du appeler Ahmed et lui demander si je pouvais faire une entorse à la règle et enlevé le minimum de poussière.
Un autre guitariste Claude Duverney m'a prêté une Steelcaster Shiny Holley, une guitare entièrement métallique : un vrai bonheur. Elle offre autant de possibilités que de contraintes puisqu'elle a la particularité de réfléchir tout ce qui l'entoure. Je suis allée au bord d'un lac et j'ai réalisé la série «caméléon» Claude m'a dit que lorsqu'il jouait avec cette guitare sur scène, certains croyaient qu'elle était en verre».
Antoinette espère encore à de nombreuses rencontres avec son instrument fétiche. En juillet dernier elle a décoré l'entrée des loges des artistes ainsi que les espaces VIP du festival «Guitare en Scène» à Saint Julien en Genevois. Depuis ses photos décorent et se montrent dans différents lieux de Chambéry, là ou elle réside, en attendant de les faire voyager vers d'autres horizons pour 2014...
Vous pouvez faire plus ample connaissance avec elle et suivre son actualité, la contacter, acheter ses photos en allant sur son site : antoinette-praizelin-guitars.fr ou sur Facebook : antoinette praizelin Guitars.
Le 18 décembre Décembre 2013
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