Il
existe, quelques part en Bretagne un luthier, Guy Oudenot (http://www.custom-guitar.com/),
qui offre dans son magasin le plus grand choix de guitares imaginable
et même inimaginable.
Mais aujourd'hui nous allons nous intéresser à sa
propre production et, plus précisément, à un
modèle de guitare midi que Guy fabrique. Conçue, au
départ, pour des musiciens de "bals qui durent",
Guy a voulu cette guitare légère et polyvalente, mais
elle est bien plus que cela...
Rencontre du premier type :
Le
premier contact que l'on a avec une guitare, c'est avec les yeux
en la voyant, dressée sur son stand.
La silhouette de la Télécaster est reconnaissable
pour la belle, taillée dans du tilleul américain pour
le corps, un magnifique érable pommelé pour la table
et un manche tout en érable avec touche en loupe d'érable.
Un vernis sunburst laisse transparaître les veines du bois.
Rencontre du deuxième type
:
Le second contact est avec les mains
et, là, c'est la légèreté qui surprend
! Une plume, a coté du mammouth Les Paul. Le corps est confortable,
le manche facile sans être trop fin et l'ensemble bien équilibrée.
Des mécaniques Grover à
bain d'huile assurent l'accordage. La guitare est équipée
de deux micros double bobinage coté électrique et
d'un capteur piezzo et midi, coté électro-acoustique,
avec une trappe pour un accés facile à la pile 9 volt.
Une prise GK2A 13 broches pour le midi et un jack pour la sortie
switchable électro/électrique sont accessibles sur
le coté. Le réglage du volume et de la tonalité
est assuré par deux potentiomètres sur la table ainsi
qu'un interrupteur pour passer des micros magnétiques au
capteur piezzo. Un sélecteur de micro à trois positions
permet de choisir l'un ou l'autre ou
les deux humbuckers. Sur le haut de la table , près du manche,
on retrouve les réglages habituels des guitares midi type
Godin. A savoir : le volume, la balance son synthé/electro-acoustique,
trois équalisateurs (basse, médium, aigu) et deux
boutons pour piloter un synthé. Vous l'aurez compris la palette
de son s'annonce riche !
Rencontre du troisième type:
Le troisième contact se fait
avec les oreilles. En électrique, les deux micros proposés
sont des Di Marzio, un PAF pro au manche et un dual Sound au chevalet.
En son clair, le grain de ses micros est somptueux permettant le
jazz ou le blues, selon la sélection et le panachage. En
disto, c'est du PAF pur jus passant du bien graisseux au bien gouleyant
sur un ampli tout lampe.
En électro, le son est ... électro, bon mais manquant
de personnalité, du moins au premier essai. Comme cette caractéristique
se retrouve sur toutes les guitares "hybrides", j'ai décidé
de pousser les investigations plus loin. Et mon oreille droite m'a
suggéré que le choix de cordes électriques,
pour un piezzo, y était peut-être pour quelque chose.
Mais j'y reviendrai plus tard.
En midi, le captage (semblable à celui des Godin) est excellent.
Avec un boîtier performant (un Roland GR 33) les possibilités
sont sans limites. |