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Nouveau modèle Baritone sur format Dreadnought personnalisé de Thomas Fejoz
Je ne cesserai de commencer mes articles sur Thomas Fejoz en disant qu'il est l'un de nos plus grands luthiers en guitare à cordes acier, représentant ainsi avec d'autres la relève des Quéguiner, Cheval et Dupont.
Le son des guitares de Thomas a rapidement atteint
un très haut niveau de qualité que ce soit en 6 ou 12 cordes. Mais Thomas est un luthier qui ne s'endort pas sur ses acquis et il ne cesse de proposer des modèles qui, sans aller aussi loin dans le délire artistique d'un Jean-Yves Alquier, repoussent à chaque fois les limites de sa créativité.
C'est le cas avec son modèle Baritone
basé sur le principe de "fan fret" qu'il nous explique lui même ci-dessous.
Bon nombre de luthiers se sont attaqués à ce principe et Thomas réalise içi un modèle qui n'a pas à rougir face à des modèles similaire des luthiers Jeff Traugott, d'Erwin Somogyi ou bien encore de Marc Beneteau. Luthiers qu'il a pu rencontrer lors de sa participation au Salon de Montréal en 2009.
La finition est remarquable. Ici, tout est élégance, beauté et maîtrise. Ecoutez ci-dessous un extrait audio que l'on regrette aussi court mais qui nous donne déjà une première impression.
- Table : Epicea Adirondack
- Fond/éclisses : Palissandre d'Amazonie
- Manche : acajou du Honduras avec trussrod et renforts carbones
- Touche : ébène avec multi-diapason = 711 mm (28 pouces) et 673 (26.5 pouces)
- Chevalet : Palissandre de Rio
- Mécaniques : Schertler boutons ébène
- Filets : ébène/palissandre + armrest (accoudoir)
- Ouïe d'éclisse
- Cordes : Elixir baritone 0.16/070
- Accordage en Si ou Do et possibilité d'adapter le nashville tuning
- largeur au sillet : 46 mm
- Espacement des cordes au chevalet : 56 mm
- épaisseur de caisse : 9.3 cm et 11.9 cm
"J'ai choisi le format Dreadnought car il y a dans ce modèle une meilleur compression d'air que dans les modèles jumbo, ainsi les aigus peuvent gagner en "épaisseur" et en attaque tout en gardant des basses profondes et une belle reverb.
Je pense aussi qu'il est préférable d'utiliser un bois lourd et dense pour gagner en définition et en sustain.
Le principe du "fan fret" est d'avoir un diapason différent pour chaque cordes, et donc une longueur de cordes vibrante s'approchant de celui d'une basse dans les graves et celui d'une guitare dans les aigus.
Ainsi, on peut gagner en tension côté basses tout en montant une corde d'un diamètre plus important et baisser l'accordage ...
Les basses sonnent donc plus fortes et équilibrées, les aigus restent assez souples et chantants.
Il y aussi une dimension ergonomique avec le fan fret car la main suit naturellement l'inclinaison des frettes .
Cette dreadnought étant un peu plus grande qu'une dread type Martin, j'ai intégré un accoudoir (armrest style William Laskin) pour redescendre un peu le bras sur la caisse et gagner en confort.
L'ouïe d'éclisse prend içi tout son intérêt en ramenant plus encore les basses à l'oreille du guitariste .
C'est un instrument à part, très inspirant, idéal pour un jeux délié et mélodique ou en taping.
La prise de son est faite en direct sans retoucher à l'équalisation avec juste un peu de reverb, elle restitue donc fidèlement le son de l'instrument.
Le tarif pour ce type d'instrument avec les mêmes caractéristiques se situe entre 6 000 et 7 000 euros."
Thomas Fejoz
Prise de son micro DPA 4015 (sans mixage) ,
composition et interprétation Jean-Michel GENOUD .
