Soirée concert du jeudi 02 novembre :
La salle du centre Albert Camus est belle, plongeante vers
la scène, toute en beige. Pierre Danielou, Mark Pritcher,
et Christian Laborde présentent la soirée. Ce
dernier insiste sur la première édition des
"coups de pouce". Le but est de permettre à
des artistes qui n'ont pas l'habitude d'être sur une
scène de se présenter devant un public.
François
Sciortino ouvre ainsi le bal des cordes. Il joue son picking
consensuel sur une guitare Lakewood.
Le
second coup de pouce ira vers un habitué des conventions
d'Issoudun, l'amateur très éclairé de
ragtime Antoine Payen. Avec son look casquette - veston il
manie la Quéquiner 12 cordes en picking avec une belle
dextérité. Il offre au public une petite leçon
de ragtime blues
aux deux sens du terme puisqu'il explique
l'histoire de chaque morceau.
Entre
alors en scène le Cyril Achard trio (guitare/basse/batterie).
Cyril Achard joue ses parties électriques de jazz-métal-fusion
sur Fender stratocaster et effets. Jouant d'abord des titres
de son premier album, il a ensuite pris sa Godin nylon pour
quelques morceaux dont "baroque".
Lors de l'entracte, on croise
Pierre Bensusan qui est programmé pour sa "carte
blanche" le samedi soir. Tous les âges se côtoient
pour cette 12ème convention d'Issoudun.
Chacun
reprend sa place pour écouter Tommy Emmanuel qui, avant
de présenter son frère Phil, joue quelques morceaux
seul sur ses deux guitares du luthier Maton. Une fois deux
en scène, les frères Emmanuel débutent
leur duo dans une ambiance western. Le répertoire des
Shadows est visité de belle manière. L'osmose
est totale. Phil Emmanuel joue sur une électrique Maton,
de forme strato.
Pierre Danielou arrive ensuite
vers les guitaristes et confie à Phil une
guitare construite pour Marcel Dadi qui n'a jamais été
jouée sur scène. C'est une Burns avec une tête
"baroque" noire et verte, accastillage doré,
quatre boutons, un vibrato et quatre micros très petits.
Phil jouera dessus un dernier morceau des Shadows puis fera
une démonstration de violoning/wah wah/vibato/réverb
avec sa Maton.
Tommy a rappelé que sans
Chet Atkins les conventionnistes ne se retrouveraient pas
à Issoudun chaque année pour partager leur passion.
Il a joué quelques morceaux de Chet (le dernier album
de Tommy est un clin d'il, il s'intitule "Chet
Lag"). On n'oubliera pas l'ambiance "Jungle australienne"
recréée par Tommy qui utilise alors toutes les
parties de sa guitare, pour l'occasion, tribale.
Le final ravit la salle entière
puisque les deux guitaristes mêlent l'électrique
et l'acoustique en repassant en vue des grands standards (smoke
on the water, you really got me
).
Une ovation a salué la
prestation des deux frères Emmanuel.
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