Laguitare.com
: Quel est ton parcours musical ?
JO
VURCHIO : Je suis un autodicate. J'ai ensuite étudié
la guitare classique avec des grands maîtres (Tomasi, Bataglia,
Salvador) et est ensuite commencé la guitare Brésilienne
avec Claude Djaoui. Et depuis je n'ai plus arrêté de
jouer de la guitare Brésilienne mais continue à jouer
d'autres styles acoustiques.
Comment t-es tu trouvé impliqué
dans ce projet de l'Olympia ?
Je tourne beaucoup et je connais Jean-Félix
depuis longtemps avec qui j'ai tourné plusieurs fois. J'ai
participé aussi au concert hommage à Marcel Dadi où
j'avais adapté un de ses morceaux en guitare brésilienne.
Jean-Félix m'a donc demandé de représenter
la guitare brésilienne pour Autour de la guitare.
Peux tu nous parler de tes guitares
?
La dernière guitare que j'ai
achetée est une Pappalardo. J'ai mis deux ans avant de choisir
mais quand j'ai découvert que les guitares du luthier Pappalardo
avaient une telle puissance, une dynamique, une qualité sonore
exceptionnelle et que la forme sans pan-coupé me permettait
un accés aisé aux aigus, je l'ai choisie. On ne peut
pas dire qu'elle soit encore adaptée au style " brésilien
" mais je pense que dans un an elle perdra son coté
" brillant " idéal pour le classique, car pour
la musique brésilienne, il faut un son chaud.
Tu es un acteur " guitariste
" mais aussi " organisateur " dans le monde musical
au travers de l'association les " alliances " de la guitare.
Peux tu nous en parler ?
On a fait une première manifestation
en 1998 à Clamart avec 2000 personnes sur deux jours où
tous les styles de guitare étaient représentés.
Il n'y a eu aucune ségrégation, la guitare ne peut
pas se permettre de jouer la " star ". On a tous besoin
de se réunir et de proposer à tous les publics quelque
chose que nous aimons tous. Mais souvent ce sont les guitaristes
qui empêchent le public d'aimer la guitare car chacun reste
dans son style et s'y enferme.
Grace à des manifestations comme nous les organisons avec
les alliances de la guitare nous voulons donner accés à
la guitare à un autre public et ne pas mettre un style au
dessus des autres.
Peux tu nous dévoiler ce
que tu vas interpréter lors de ce concert du 28 novembre
?
Je joue beaucoup de Samba, j'aime le
rythme. J'ai dû mettre une quinzaine d'années avant
de comprendre et d'assimiler le rythme samba car nous avons une
culture, en Europe, qui est plus liée à la mélodie,
à l'harmonie qu'au rythme. Lorsqu'un brésilien vous
dit : tu joues comme un brésilien et non comme un Américain
ou un Européen, vous savez alors que vous avez capté
quelque chose d'essentiel dans le rythme.
On connaît un peu plus la bossa que la samba mais il faut
savoir que la samba est à l'origine de la bossa. Je jouerai
donc de la Samba sur ma Pappalardo si la sonorisation me le permet.
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