Pour
Patrice Blanc, qui n'oublie jamais de citer sa référence,
Franck Cheval fait partie de la première génération
de luthier.
Franck lui, voit des jeunes qui arrivent et qui font rapidement
des modèles impressionnants.
Il est venu à la
lutherie parce qu'il jouait de la guitare de façon
intense et par amour du bois.
Il a rapidement accumulé des guitares, a ramené
des guitares de partout. Il a connu Jean Larrivée
au Canada.
Il
a commencé en faisant des meubles et des sculptures
avec un ami, en autodidacte.
Il y a ensuite mélangé le monde de la guitare.
Il est très rigoureux
dans le choix de ses bois, c'est peut-être une des clefs
de sa réussite.
Il travaille avec une génération
d'artistes aboutis, et c'est important d'être de la
même génération. Pour lui, les jeunes
luthiers doivent trouver de jeunes artistes.
Selon Franck, les italiens
(Favino, Jacobacci) ont eu du mal, avec ses collègues
ils sont arrivés au bon moment, il n y avait pas luthier.
Le marché du luxe a émergé à ce
moment. La côte des guitares de collection a monté,
les références de belles guitares devenaient
chères et le public est donc allé voir les luthiers.
Aujourd'hui , au salon,
Franck Cheval présente ses traditionnelles Jumbo.
A Frankfurt, il a présenté des nouvelles formes
de jazz (deux modèles présentés, voir
photos) et c'est ce qui l'intéresse dans un futur proche.
L'inspiration pour ces guitares vient de James D'aquisto (qui
a travaillé avec D'angelico), de l'Etat de New York.
Franck ne veut pas passer son temps à assurer les commandes,
mais souhaite aussi réfléchir à la création.
Il utilise des micros Benedetti
parce que Nicolas est à l'écoute.
En ce moment il travaille
sur des demandes de 12 cases, des petites guitares.
(voir photo)
Et Franck Cheval, en tant
que guitariste :
"Par rapport à
certains clients je ne suis pas bon ,mais par rapport à
d' autres je suis bon.. Je joue de la guitare tous les jours.
J'ai beaucoup joué sur scène. Je fait des compos,
je joue chez moi, surtout en picking".
Julien Chosalland
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