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" Dans l'intimité " Cali à la Maroquinerie

Si Cali a écumé les grandes salles françaises en festivals c'est sûrement pour mieux impressionner dans cette formation intime. Les admirateurs de cette valeur montante de la chanson française ont pu retrouver leurs titres favoris dans des versions inédites et originales : guitares, piano et cuivres. Il y a des artistes dont on ne se lasse pas : Cali en fait partie. Avec élégance, il réussi à redonner un nouveau souffle à son répertoire.

L'énergie électrique laissée entre parenthèses, c'est dans une formation originale qu'on a retrouvé Cali. Pour sa résidence à la Maroquinerie, il s'est entouré de trois de ses musiciens habituels : Julien Lebart au piano, Blaise Margail au trombone et Nicolas Puisais à la trompette. Cette démarche est une étape supplémentaire dans sa proximité du public. Capable avec sa notorièté de remplir une immense salle telle que Bercy, c'est à la Maroquinerie que Cali s'est installé. Ce soir là aucune première partie n'est programmée. Le public calme et très attentif laisse pénètrer les mots de Cali. Ce n'est qu'avec « Le pire ennemi » que la salle s'éveille. On retrouve les tendres ballades " Dans dix minutes ", la touchante " Roberta ", l'éprouvante dédicace " Exilé", le suffocant "Doloressa", le tragique "Je ne vivrai pas sans toi"...
Les artistes invités sont tout aussi chaleureux que lui, à commencer par Steve Wickham. De son violon sinueux, il apporte une élégance aux morceaux. Sur la reprise « Pars » ne reconnaissons nous pas l'allure extravertie de Christophe Mali, membre de Tryo qui s'est récemment lancé dans une carrière solo. Michel Delpech a lui aussi répondu présent à l'invitation. Ensemble ils reprennent le grand succès populaire « Pour un flirt ». Chaque soir, des invités différents pour des moments différents, n'est ce pas une subtile marque de complicité avec son public ?
Seul au piano, le titre inédit « La lettre » provoque la seule réaction gage d'émotion et d'intensité suscitée par une chanson : le dressage des poils sur les avant-bras. Au travers de ces morceaux épurés instrumentalement, les textes prennent une profondeur.

Seul regret de cette belle soirée reste l'absence de « Pensons à l'avenir », qui aurait bercé le public sans peine.
Loin d'être finie, la soirée s'est poursuivie au Café Littéraire de la Maroquinerie. Au coeur de la nuit, Steve Wickhan a offert des ballades irlandaises pour les chanceux restés là.

Il y aura une session de rattrapage de au Festival Chorus des Hauts de Seine les 20 et 21 novembre prochain à La Défense.

Emmanuelle Libert le 17/10/2006

www.cali-menteur.com
/www.caliciuri.com/

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