Concert
à l'Olympia La tournée de Thomas Fersen s'est
déroulée du 21 au 25 février 2006 à
l'Olympia.
Pour une fois, voici une chronique
" nonguitaritisque " pour la simple et bonne raison que
je n'y connais rien. Un concert de Thomas Fersen, j'en salivais
à l'avance
Entrer dans son univers, avoir une interprétation
" live " de ses chansons, voilà qui promettait.
Olympia, mercredi 22 février.
Ca commence mal : devant
l'Olympia, deux tapeurs dont le fonds de commerce est " le
soutien aux artistes de rue " me rebroussent le poil. Si eux
sont artistes de rue, je suis la Mère Denis !! Un artiste
de rue, un vrai, profiterait de la foule pour faire quelque chose,
un spectacle, une récitation, une cascade
. Bon, oublions
les en franchissant les portes du mythique Olympia (" y'a eu
Chantal Goya qu'a chanté " quand même!)
Après une première partie
des plus sympathiques assurée (sans trembler) par Christophe
Mali, (ex de Tryo), avec humour, présence et décontraction,
le rideau s'ouvre sur un immense voile blanc sur lequel sont projetées
des images de roses.
Les musiciens entrent en scène
et au cours de " Cosmos " la toile disparaît, découvrant
les artistes :
Fersen, vêtu d'un improbable
pantalon à carreaux, ressemble à Victor, le personne
des " Noces Funèbres " et ses musiciens sont dans
le ton, chacun coiffé d'un melon, à part l'accordéoniste,
clown blanc de la soirée, tout de blanc vêtu d'un costume
pakistanais et coiffé d'un turban doré ( !!)
Fersen nous embarque dans son monde,
rempli de clair de lune, de mélancolie et d'humour décalé.
Il réussit le tour de force d'être à la fois
drôle et désespéré : un romantique qui
parle d'odeurs de pieds, de ronflements, d'haleine de chien et de
" cheveux mayonnaise ".
Et là, surprise, après
à peine trois morceaux, Fersen s'en va, (pour se changer,
il reviendra vêtu d'une redingote de croque-mort et d'un chapeau
gigantesque encore plus improbable que son pantalon) et l'accordéoniste
nous gratifie d'un solo bondissant, trépidant et souriant
(si, si un solo d'accordéon) qui semble durer des HEURES
!!
Heureusement
(ouf !), Fersen revient et nous emporte dans les différentes
ambiances musicales de son univers mélangeant nouveaux et
anciens titres : du rock, des accents yiddish, hispanisants, des
morceaux calmes et doux au piano
Les musiciens jouent aux
chaises musicales avec les différents instruments, passant
de la guitare au banjo, de la mandoline au violon, de l'accordéon
à l'orgue.
Le public d'inconditionnels de Thomas
Fersen chante sans lui le premier couplet de Diane de Poitiers,
l'artiste en reste bouche bée
et en profite pour discuter
avec son public, ce qu'il fait d'ailleurs, avec humour et tendresse,
pendant les deux heures du concert.
Sur scène, l'artiste, plus Victor
que jamais, danse telle une marionnette, ses mouvements reproduits
par les projecteurs en double sur la grande toile blanche qui, derrière
la scène, devient un théâtre d'ombres chinoises.
Pour le rappel, après un concert
où sont déjà venus nous saluer le chien Zaza,
l'Iguanodon, la Chauve-Souris, Pégase, le Scarabée
,
nous voilà à nouveau dans le bestiaire de Fersen avec
Le lion, (très attendu et réclamé par le public
tout au long du concert) et le Chat Botté.
Seul en scène, Thomas Fersen
clos le concert avec son ukulélé blanc (c'est le plus
beau qu'il ait, c'est lui qui l'a dit !! Nous voilà touchés
de savoir qu'il ait pris le + beau, pas un ukulélé
vieux et moche qui traîne au fond de son placard).
On a passé une belle soirée.
Marianne
- Photos
tirées du site http://www.fersen.free.fr/
|