Le
grand retour de Monsieur Fersen !
Cet automne Thomas Fersen a
signé son grand retour avec un sixième album "
Le pavillon des fous ". La photo de la pochette est signée
Jean Baptiste Mondino comme il le fait depuis " Ronds de Carottes
"en 1995.
Cet album est une réussite, il saura séduire les plus
récalcitrants au style Fersen et charmera toujours autant
ses adeptes. Rappelons-le, son public est très fidèle
depuis ses débuts en 1993. Ce disque est beaucoup plus abouti
que les précédents, on accède aisément
à son univers original et personnel. Les ambiances s'entremêlent
: les chansons " Le tournis ", les ballades " Maudie
", " Le tournis ", même un slow "Ma rêveuse
" ambivalent de tristesse et d'humour.
Toujours aussi drôle, il n'hésite pas à partager
son univers et nous confie qu'il parle avec sa chienne " Zaza
" " un portrait rigolo de sa compagne à quatre
pattes et celui de " Hyacinthe " l'étrangleur mais
aussi à son squelette " Mon macabre ". On s'amuse
toujours autant avec ses textes et la nouvelle galerie de personnages
singuliers qu'il nous invite à découvrir en onze titres.
Les rythmes sont souvent obsédants avec des riffs affinés.
Décalés et attachants, ses textes sont toujours trop
faciles mais peu importe on passe un bon moment en les écoutant.
On s'amuse toujours autant avec ses portraits et son style grinçant.
L'efficacité mélodique se retrouve surtout au travers
de deux titres : " Pégase " titre phare et "
Mon macabre ". Catherine Ringer apporte sa touche mélancolique
" Maudie " reprenant le refrain " je suis la reine
d'Angleterre ", une belle collaboration.
L'album s'achève sur la mélancolie " Cosmos "
: une très belle fin d'album mêlant poésie et
énergie rock.
Thomas Fersen a réussi à affiner son univers, en offrant
des textes plus profonds, enclin à la tristesse. Ce "
Pavillon des fous " séduira le plus grand nombre, du
moins c'est tout ce qu'on lui espère
Emmanuelle Libert
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