Les Superpickers
sont quatre guitaristes, adeptes de la technique du fingerpicking
(on pouvait s'en douter).
C'est à ce groupe français qu'est revenue la tâche
d'ouvrir la série de concert du festival d'Issoudun, pour
évoquer le style qui a fait connaître son créateur,
Marcel Dadi, disparu tragiquement il y a tout juste dix ans.
La référence
à Dadi est omniprésente, dès les premières
notes, à un tel point qu'aucune identité véritable
ne se dégage des compositions qui s'enchaînent.
Ce qui est étonnant dans la démarche des Superpickers,
c'est cette volonté de jouer à quatre sur tous les
morceaux. Quatre fingerpickers en même temps, c'est trop,
surtout sur les tempos rapides qui donnent un sentiment de chaos.
Les ballades font plus honneur aux excellents instrumentistes qu'ils
sont, les tempos plus bas amenant de l'air; il y a plus de place
pour les mélodies, les parties s'imbriquent mieux entre elles.
Les morceaux lents sont les meilleurs du concert, les rapides sont
des moments éprouvants et fouillis, spécialement Sur
la route de Dunkerque, hommage au style de jeu du banjo cher à
Jerry Reed.
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Au deux tiers
du concert, les choses se gâtent: les Superpickers chantent!
Ils rendent hommage à Gainsbourg avec une version du poinçonneur
des Lilas qui nous plonge dans un mauvais bal de campagne, un quatorze
Juillet. Les enfants et les personnes agées de l'audience
sont ravis.
Au final, on a l'impression d'assister à une réunion
de bons copains qui jouent très bien de la guitare.
Les Superpickers
défendent une musique déja entendue, et en mieux.
Ils ne rendent pas hommage à Dadi de la meilleure façon.
Max
Kerzan.
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