- Laguitare.com : Comment t'es venue
l'idée de participer aux Rencontres d'Astaffort ? Est-ce
ton premier "stage de chanson" organisé dans cet
esprit ?
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Nicolas Bravin :
Ce sont mes beaux-parents, en vacances dans la région
de Sète, qui ont lu un article sur Voix du Sud et m'ont
immédiatement téléphoné pour me
communiquer l'information. Le fait que Francis Cabrel en soit
l'initiateur m'a intimidé et j'ai envoyé ma
candidature sans trop y croire.
- Une fois sur place, peux-tu
nous décrire l'ambiance, le mode de fonctionnement
et nous raconter une journée "type" ?
C'est extrêmement déroutant
: dans la vie « normale » tu gênes tes voisins
quand tu fais tes maquettes ou que tu travailles ton instrument.
Là-bas, on te cuisine de bons petits plats (bravo Mac
Bonald !), la presse vient t'interviewer, Francis Cabrel himself
s'intéresse à tes compos, tu peux bosser jour
et nuit comme bon te semble. Il y a un directeur artistique
(J.F Delfour), un régisseur (Bernard Lhuillier), tout
un staff qui ne souhaite qu'une chose : que tu puisses écrire
des chansons dans les meilleures conditions. Nirvanesque !
Plus l'émulsion qui naît de la proximité
d'artistes en ébullition, et du facteur temps. C'est
impressionnant !
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- Les compositions créées
à Astaffort sont-elles le fruit d'une émulation de
groupe ou plutôt la possibilité pour plusieurs compositeurs
et écrivains de juxtaposer leurs talents individuels ? Le
processus de composition est-il vraiment collectif ?
Il y a un peu de tout ça à
la fois. Mais j'ai vraiment ressenti la richesse et l'influence
du groupe sur les compositions. On est ensemble 24h/24, ça
pèse dans le travail qui est effectué.
- Au niveau instrumental, peut-on
dire qu'à Astaffort il y ait un instrument plus utilisé
que les autres pour interpréter les chansons (piano, guitare...)
?
On a sur place quelques pianos, mais
l'instrument que l'on entend majoritairement c'est la guitare !
- Quel est le rôle de Francis
Cabrel au cours des 10 jours de stages ? Participe-t-il aux choix
artistiques lors de la mise en place du concert de fin de stage
?
Sa présence donne quelque chose
de plus à notre travail : ça le crédibilise,
car il ne se gêne pas pour dire que ce qu'il entend ne lui
plaît pas : ce qui rend d'autant plus riche une remarque positive
de sa part. Il participe aussi au choix final des chansons qui seront
jouées lors du concert de clôture.
- Peux-tu nous dire ce que t'ont
apporté ces rencontres, du point de vue musical, émotionnel,
et enfin pour ton avenir de musicien ?
Il y a tellement de personnalités
différentes que, si tu es un minimum à l'écoute,
tu en sors grandi : musicalement et humainement. Quant à
l'avenir, je vais continuer d'écrire des chansons, de démarcher
les éditeurs et les prods.
- C'est la première fois
que les Rencontres D'Astaffort "montent à Paris"
pour leur concert de fin de stage ; peux-tu nous donner tes impressions
sur le concert du 24 juin dernier au Casino de Paris.
Je me suis senti « à ma
place » sur scène ! L'après-midi, j'avais eu
le trac, mais quand on m'a dit « vas-y », les 15 premières
secondes passées, je me suis rarement senti aussi bien !
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