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Comme annoncé dans le titre
de cette chronique, le Chubb' est de retour.
Lui qui sort un skeud tous les six mois (Ok je pousse un peu mais
pas tant que ça) bah, ce coup là, il y aura eu le
DVD live Popa Chubby Wild, un Best Of
et, enfin, ce Stealing the Devil's Guitar.
Avant d'y aller, je tiens à préciser que cette image
n'est pas exactement celle de la pochette du disque, sur le disque,
le titre remplace le "...encourages you to Rock 2006"
mais j'ai préféré celle là.
De mon point de vue il y a un truc terrible sur les disques de Popa,
c'est que ce mec est si bon sur scène que, du coup, sur disque,
ça manque furieusement de relief (paradoxal vue la stature
du schtroumpf). Comme en plus il produit lui même cela n'aide
pas au recul.
Comme pour le dernier Buddy
Guy chroniqué, je le donnais pas gagnant au départ
et pourtant...
Pourtant, je me suis encore planté et en plus, j'en suis
heureux., Il y a beaucoup de choses sur ce disque, du partage, de
sons différents, de compos...mais je m'égare alors
on y va.
Slide Devil man Slide est une parabole sur l'expérience
qu'a Popa de la vie, jetez un il sur l'interview qu'il
m'a accordé et vous comprendrez. Le son est top, ça
slide dans tous les sens avec en guise de chant cette façon
qu'il a de balancer les mots entre chant et Rap. Bonne intro.
Smuggler's Game est une vraie bonne surprise, ce titre est
un Hit, d'ailleurs sur le disque vous trouverez le vidéo
clip de ce titre en bonus c'est dire si Dixiefrog
y croit. Tout est bon dans ce titre, le son typé PRS de chez
l'ami Carlos, en plus Popa partage le titre,
écoutez le gimmick à la gratte et enfin, son chorus,
lumineux. Respect.
Why I can't have you et sa sonorité sixties, sans
rire, écoutez les curs de type sha na na, les arpèges
sortis d'une party pleine d'ados et ces paroles balançant
entre fausse niaiserie et vrai bonheur. Le son, là encore,
je ne le dirais pas assez, putain le son est Top.
Right On nous amène dans les 70's, rythmiques et wah-wah
font de ce titre un truc typé certes mais beau, très
beau. Ce n'est pas du Funk, les blancs ne funkaient pas en 70, tous
mes potes Black me l'ont dit et puis, je situerais ce titre avant
qu' Isaac Hayes ne sorte son fabuleux Shaft.Good
stuff Bro'.
In this World et son tempo chaloupé, sa gratte acoustique,
ses violons, nous emmène ailleurs, on imagine que c'est une
sorte de prière, les paroles en tout cas vont dans ce sens.
C'est bien foutu, bien écrit et, bien joué. Quoi d'autre
?
L'instrumental Walking with Amar m'a ramené vers les
70's encore mais, plus précisément vers un groupe
de Funk que j'adore, il s'agit Con Funk Shun et, pour être
précis, il me fait penser au titre California 1
tiré de leur album Secrets. Ecoutez, c'est la coolitude
totale.
Pour Stoned Again j'emprunte à Jaco son Stetson
et ses boots pointues pour la chemise à carreaux ça
ne l'a pas fait, le Jaco est musclé comme un
serpent (hein ? oui Oliv', petit le serpent mais il se soigne, ces
derniers temps j'ai ouï dire qu'il lève non pas un
ni trois mais deux morceaux de sucre
à la fois qu'il mets dans son kawa, va falloir que je fasse
gaffe...) alors donc, disais-je pas de chemise à carreaux
mais bon, j'aurais de toute façon pas ressemblé à
un cow boy, bon c'est country ce titre yep, sympa mais...country,
si vous aimez...
Si vous aimez donc, resserrez la selle d'un cran parce que Young
Guns reste dans la veine mais là, c'est électrifié,
tempo genre cavalcade à donf dans la prairie sauvage. Damned,
faut finalement que je trouve une chemise à carreaux Hiii
haaa.
Buffalo Chips enfonce le clou, bon c'est un interlude qui
préfigure, je pense le dimanche cow boyen, le titre fait
fait très "Square Dance". Curieux de voir
ce truc sur scène, surtout si il y a des apaches dans la
salle...
Là, ce titre qui vient est pour moi le plus fort, il s'agit
d'une reprise de Jimi Hendrix le Bold as Love,
sur scène Popa fait systématiquement une reprise,
je me souviens de celle du All along the Watchtower
qui avait mis à genoux le public du Palis des Congrès
il y a quelques années. Ce titre est du plaisir, rien que
du plaisir que Popa partage. Putain de chorus qu'il nous
balance.
Long deep Hard and Wide malgrés son titre plutôt
marrant parle de douleur et de chemin de croix, c'est sombre, c'est
puissant, la rythmique est bestiale et Popa hurle. Ce titre
là ouais spécialement sur ce titre là, montez
le son, calez vous entre les deux enceintes et prenez le en pleine
poire.
Virgil and Smokey calme le jeu en terme de rythme mais pas
au niveau des paroles, écoutez cette histoire de père
et fils qui de fête en fête partent en dérive.
Le fils partant en spirale infernale. Le tout est servi par son
chant / Rap, le gimmick à la gratte est simple, direct et
efficace. Direct.
Preacher Man déboule toute slide dehors, bon là
ça fait très New Orleans, la basse est très
présente, la gratte rythmique aussi, c'est de Blues du Sud
des US man, langoureux, paroles ironico-critiques. Excellent titre
mais, gaffe aux paroles.Les chorus sont somptueux, respect.
The Devil's Guitar vient finir ce bijou de galette, c'est
le titre le plus rock n' roll le son est très 60's la caisse
claire doublée à la cymbale, la basse Fender
nous emmène chez...les Shadows, excellent titre, c'est
beau, inspiré et totalement jouissif.
C'est fini.
Là, tout de suite je me demande pourquoi il a attendu aussi
longtemps avant de laisser s'exprimer toutes ces influences,
Popa est un guitariste fabuleux, sensible, doué d'un
sens de la mélodie que cette album met en valeur.
Dans l'interview
qu'il m'a accordé, il me dit avoir changé. C'est sans
doute vrai parce que ce disque est celui d'un mec qui se pose enfin,
qui s'ouvre, se laisse aller au plaisir bref, c'est un truc de mec
heureux.
Ricardo
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