Quoi qu'il en soit, nous allons peu
à peu vers l'alternative suivante : soit on persiste à
cacher la situation sous un voile pudique qui fait croire que tout
est beau et joli dans le monde rêvé de la musique,
soit on remet à plat les circuits de promotion, de distribution
et les aspirations de tous.
Aujourd'hui, les acheteurs quotidiens
(vous, nous), ceux qui constituent le marché, sont mécontents
et, derrière les comptoirs, les patrons de magasins de musique
et les vendeurs sont, eux aussi, plutôt amers. C'est une étrange
situation car les seconds " tirent la langue " (financer
le stock, payer les charges sociales..), et les premiers sont globalement
insatisfaits des services (hatitude, considération, choix..)
proposés par les magasins.
Tout cela dans un secteur où la passion et les rêves
représentent le moteur principal qui animent les différents
acteurs. De plus en plus l'on oublie qu'il faut faire des choix.
La société et ses mécanismes financiers nous
amènent à croire que la notion de choix va être
abolie. Je ne pense pas que cela soit vrai. Il est difficile de
pouvoir tout acheter, de s'offrir les objets de toutes les convoitises,
sans trier ou hierarchiser ses envies. Néamoins, le gratuit
se développe (journaux, téléphones portables,
services..) et la notion de gratuité envahit les esprits.
Plus de choses gratuites, donc moins de choix à faire, donc
des envies sans cesse plus importantes et exacerbées par
la pub. Et comme il faut bien payer quand même, on voudrait
toujours que les prix baissent, ceux des guitares et des amplis
par exemple. Pourtant un magasin doit fonctionner et le secteur
assurer sa pérennité.
On refait le point l'année prochaine,
à la même époque, après un autre salon.
Ou avant si vous le souhaitez.
Julien
Chosalland
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