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L'épicéa et le cèdre sont les deux essences les plus utilisées en bois de résonance. Les couleurs sonores de chacune d'entre elles sont bien différentes et c'est ici flagrant sur les deux modèles de Fabien.
J'ai posé la question suivante à Fabien "Quelles sont pour toi les différences sonores entre l'épicéa et le cèdre sur tes modèles ?"
Fabien Ballon : "Je pense que les deux essences ont des particularités intrinsèques, qui leur sont spécifiques. On les retrouve donc en particulier sur mes modèles, à savoir: une homogène rondeur pour le cèdre qui donne naturellement de la liaison entre les notes, et un timbre à tendance plus brillant, mais cependant plus malléable (il est aussi possible d'aller chercher la rondeur, en variant l'attaque), pour l'épicéa qui donne des notes plus détachées.
Cependant, une cèdre trop ronde, serait trop envahissante, elle gommerait les nuances, ou à l’opposé, une épicéa d’une précision chirurgicale, serait trop délicate à jouer. Ces deux cas extrême ne me séduisent guère. Je cherche donc à tempérer, disons à garder une certaine clarté avec le cèdre et à forcer l’enveloppe (surtout des aigus) de l’épicéa.
Pour le volume sonore, la cèdre parait un peu au dessus, surtout quand on est le musicien, ça sort tout seul (surtout dans les aigus, elle est très flatteuse). En tant qu’auditeur la différence me parait moins marquée. Il faut dire aussi que c’est également une caractéristique du cèdre, que d’être de suite "mature". Cette différence sera sans doute moins nette dans quelque temps, quand l’épicéa aura été joué.
En tant que guitariste, j’avoue avoir un penchant pour l’épicéa (à l’écoute, vient se mêler une certaine sensation au toucher, un moelleux que j’apprécie), mais honnêtement, quand des musiciens viennent essayer les deux, il n’est pas rare que je préfère les écouter sur une cèdre. Bref, tout cela dépend aussi beaucoup du guitariste, et la seule façon de se faire une idée est d’essayer, ces différences me paraissent d’ailleurs bien moins marquées sur les vidéos qu’en direct."
En effet, malgrè la bonne qualité des prises audio des guitares sur les vidéos ci-dessous, je n'ai pas réussi à restituer cette différence que l'on peut entendre si distinctement lorsqu'on se trouve face aux instruments joués. Dommage, mais je ne désespère pas y arriver un jour avec quelques micros en plus et bien placés pour la captation !
On peut cependant entendre les différences entre ces deux essences sur la vidéo de présentation de la page d'accueil du site que j'ai également publié sur cette page sous les deux vidéos complètes.
La prestation du guitariste Rémi Jousselme est superbe, un grand merci à lui ! - Musique de Manuel de Falla , "Le tombeau de Claude Debussy"
Jacques Carbonneaux - le 08 septembre 2012 - Coordonnées de Fabien Ballon
Le guitariste Rémi Jousselme
Rémi Jousselme est un musicien polyvalent, engagé dans un vaste champ de projets artistiques. Au cours de sa carrière, il a partagé la scène avec un grand nombre d’autres instrumentistes ou formations (orchestre, quatuor, ensemble vocal…) ainsi qu’avec des chanteurs populaires ou classiques, des danseurs et comédiens.
Né à Marseille en 1977, Rémi Jousselme est formé par Laurent Blanquart et remporte au cours de ses études le Concours National René Bartoli pour jeunes guitaristes, ce qui encourage fortement sa vocation musicale.
Il décide alors d’aller étudier avec Gérard Abiton au Conservatoire d’Orléans puis Pablo Marquez au Conservatoire de Strasbourg, où il obtient le Diplôme de Spécialisation à l’unanimité avec les félicitations du jury.
Rémi Jousselme est également diplômé en Musicologie de la Faculté de Lettres d’Aix-en-Provence et a participé à de nombreuses Master-Classes données par des solistes internationaux ou chefs d’orchestre.
Il a également remporté plusieurs Concours Internationaux, dont le prestigieux “Printemps de la Guitare” en Belgique qui récompensait pour la première et unique fois un guitariste français. Il enregistre à cette occasion un disque allant du répertoire romantique à la création contemporaine.
Son deuxième opus, “Brasiliana” a paru en 2005 chez Altaïs Music.
Très actif dans le domaine de la musique d’aujourd’hui, il joue avec des musiciens et ensembles incontournables de la scène actuelle (Musicatreize, Ensemble Intercontemporain, Gauthier Capuçon, Quatuor Bela…) et se produit dans les festival internationaux de guitare de Paris, de Vladivostock, de San José, de Daegun, au festival d’Avignon, au festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, Musica de Strasbourg, les 38ème Rugissants, à l’Abbaye de Royaumont… et a travaillé avec les compositeurs Philippe Leroux, Zad Moultaka, Bruno Mantovani et Alvaro Martinez.
Il joue en tant que soliste ou chambriste en Europe, Russie, Asie et Amérique Latine.
Un DVD live à Séoul (Corée) a été édité en 2009.
Depuis Septembre 2010, il est professeur titulaire au Conservatoire à Rayonnement Régional de Tours.
