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Bien connu des fidèles visiteurs de laguitare.com, le luthier Richard Baudry réalise des guitares dont la qualité n'est plus à prouver.
Richard n'est pas spécialisé dans un domaine en particulier car il propose des modèles folks 6 et 12 cordes, classiques, électriques mais aussi hybrides (èlectro-acoustique et électrique).
J'ai eu la chance de passer un week-end dans son atelier où il est installé depuis plus d'un an dans la commune d'Estaires dans le nord de la France.
Je vous proposerai très prochainement un reportage vidéo de cette visite ainsi qu'une présentation de son modèle hybride et de son OM à cordes nylon.
Aujourd'hui, c'est un modèle OM à cordes acier que je vous présente en banc d'essai.
Une guitare aussi belle que sonore avec une très forte personnalité.
• Lutherie
La table d'harmonie est un épicéa de Sitka avec des veines (ou mailles) assez serrées et de façon très homogène.
De jolies moirures (gage d'une bonne coupe sur quartier) parsème toute la surface de la table.
La rosace en noyer noir américain est sobre et très élégante. La même essence est utilisée pour le tour de caisse et le filet de touche.
Le dos et les éclisses sont réalisés dans un sublime palissandre de Madagascar joliment figuré et confère à cette guitare une élégance à couper le souffle.
Le manche est en trois partie (acajou/ébène/acajou) avec un talon fin et délicat.
La forme du chevalet est en cohérence avec l'esthétisme général de la guitare. Avec ses formes arrondies, il est avec la tête des guitares Baudry, la signature du luthier.
La finition
de cette OM est un exemple de perfection. Il n'est pas donné à tous les luthiers de faire d'une guitare qui sonne un bel objet d'art. Richard excelle dans les deux domaines et une inspection minutieuse ne révèle aucun défaut.
Le manche est assemblé à la caisse par le traditionnel "tenon queue d'aronde". Vous pouvez constater sur les quatre photos ci-dessus l'intelligence de cet assemblage. Durant la vie de la guitare, si le manche doit être désolidarisé de la caisse, celui-ci doit être décollé.
Afin de s'implifier cette tâche, un vide entre la caisse et le manche (voir 4ème photo) permet d'y insérer de la vapeur d'eau pour décoller l'assemblage sans endommager l'instrument.
Une inspection à l'intérieur de la caisse confirme l'excellent travail du luthier. On peut y voir un barrage en X modifié par Richard ainsi que des barres de renfort du dos assez fines et très allégées.