J’upgrade ma Stratocaster avec des micros DiMarzio
Quel possesseur de Stratocaster n’a pas pensé un jour à changer sa configuration de micros ? Comme bon nombre de guitaristes se posent la question, j’ai décidé d’aborder ici un cas spécifique – l’upgrade d’un Stratocaster reissue 57’, au moyen d’un kit DiMarzio fournit par l’importateur, High tech distribution, que je remercie ici.
» La stratocaster : points forts, point faibles
Bien qu’elle ait été conçue pour une polyvalence maximale, il faut bien reconnaître que le format S-S-S, composé de trois simples bobinages, est de moins en moins adapté aux nouvelles sonorités, notamment aux nouveaux son rock/métal.
Au delà des problèmes de niveau de sortie, la strat’ est également une guitare peu optimisée pour un rapport signal/bruit acceptable. Dès que vous poussez l’ampli, le larsen, le buzz et le souffle se font donc entendre.
D’autres part, les spécifications des modèles dit « ressiue » ajoutent encore à ce son typique des années d’or du rock, produisant un rendu encore plus claquant, cristallin mais également « sifflant » dès que l’on branche une distorsion. C’est le cas de ma strat’ 57’ japon, dotée de trois micros standards USA, avec une touche érable, et d’un corps en aulne. Parfait pour jouer des beach boys en somme !
» Mon choix : un kit DiMarzio
Cherchant un son à la fois moderne et généreux en dynamique, mon choix c’est porté sur plusieurs modèles DiMarzio, que j’ai assemblé en kit – il ne s’agit pas ici d’un kit « usine », mais bien de trois micros indépendants les uns des autres, choisis pour leurs capacités individuelles.
En position chevalet : Un D-activator DP220
Classé sur le site du fabricant parmis les micros « humbuckers » (à double bobinage) « High power » (à haut niveau de sortie), ce micro reste passif, et il ne nécessite donc aucun ajout de piles. Il fait partie de la famille des micros à céramique, gage de puissance et de bruit faible. D’autre part, son niveau de sortie de 470 mV et sa résistance DC de 11,41K nous assure une puissance énorme, déjà sur le papier ! (Bien évidemment, cette puissance dépendra également du tirant de jeux de cordes et de la hauteur de celles-ci).
Petite précision technique : le D-activator est splittable, c’est à dire qu’il vous permet de passer en mode simple bobinage au moyen d’un Switch (non fournis) ou d’un potard push-pull.
En position centre : Un Area 58’
Le DiMarzio Area 58’ est classé dans la famille des micros strat’, catégorie « Hum cancelling model », c’est à dire un modèle éliminant les bruits indésirables (parasites, souflle..). La particularité de ce micro est également de rehausser le côté brillant et aigu du son, mais également de donner une plus grande dynamique au toucher. Doté de conducteurs de type Alnico II, il offre un niveau de sortie de 125 mV, légèrement supérieur à un simple bobinage Fender, et sa résistance DC est de 6,15 K.
En position manche : Un Area 67’
Provenant de la même famille que le 58’, le Area 67’ est également un micro avec réduction de bruit, avec un niveau de sortie de 120 mV et une résistance DC de 5,86 K. Moins puissant que le 57’, il offre un son beaucoup plus coloré, plus riche en sustain que le 58’.
Le kit se compose donc, sur le papier, d’un micro chevalet puissant et véloce, d’un micro intermédiaire puissant et claquant, et d’un micro manche plus rond et doux.
Jean-Michel Langé - juin 2009
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