BANC D'ESSAI - DIMARZIO - Micros : D-activator DP220 - Area 58’ - Area 67’ - http://www.htd.fr/
REDACTEUR : PIERRE-ANTOINE ROIRON |
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N’étant pas un expert en matière de câblage guitare, j’ai tout naturellement décidé d’aller voir mon luthier, Pierre-Antoine Roiron, qui, en plus d’être un formidable concepteur d’instruments est un technicien de la guitare hors pair.
Me voilà donc dans son atelier, situé à Lyon 7ème, de bon matin, (et oui, les luthiers se lèvent tôt !) avec ma strat sous le bras et mes trois micros (livrés dans de jolies boîtes en plastiques estampillé DiMarzio).
Accueil sympa, le lieu met en confiance, Pierre-Antoine prend en main la guitare et commence les opérations. Premier problème : les modèles reissue de Fender ont le corps creusé pour des simples bobinage, le D-activator étant un double, il va falloir creuser la caisse.
Pierre-Antoine démonte donc toute ma guitare, en enlevant les cordes, l’électronique, le manche, afin d’avoir le corps libre de tout autre élément. Il faut dire que faire une « défonce » dans un corps de guitare n’est jamais chose évidente, cette opération demande de la minutie dans les prises de mesure, et sincèrement beaucoup de savoir faire.
Une fois la défonce effectuée, Pierre-Antoine passe en revue les micros que j’ai amenés et effectue quelques commentaires « Le micro chevalet est splittable, je vais mettre un potentiomètre push-pull sur la guitare ».
Autre détail important : Les supports de micro n’étant pas optimisés pour mon corps de strat, Pierre Antoine les adapte en les découpant.
L’étape remontage de la guitare est l’occasion pour Pierre-Antoine d’optimiser ma hauteur de cordes, via un réglage fin du manche, puis c’est au tour des soudures, et finalement un réglage des plots des micros, très important pour l’équilibrage final du son.
Au final, c’est près de trois heures de montage, pour arriver à un kit parfaitement intégré, sur une guitare réglée à son apogée (je n’ai jamais eu les cordes aussi basses avec aussi peu de frise…).
Jean-Michel Langé - juin 2009 |
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» Pierre Antoine Roiron : le choix d’un luthier pour l’installation des micros |
Au sujet de Pierre-Antoine Roiron : Pierre-Antoine Roiron est un luthier atypique. Après des études d’ingénieurs en mécanique réussies haut la main, il se passionne pour la lutherie, et l’étude des résonnances acoustiques. Très vite, après une première expérience professionnelle en tant qu’ingénieurs il décide de consacrer sa vie à sa passion : la conception de guitares et de basse. Depuis maintenant dix ans il crée et améliore ses modèles de guitares, et se spécialise dans les modèles dit « mouton à trois pattes », telles que les guitares baryton à 8 cordes par exemple, et il suffit de voir ses réalisations pour comprendre à quel point l’esprit de recherche des formes et de sonorité est au cœur de la passion de Pierre-Antoine. Allez faire un tour sur son site web, il vaut le détour ! : Coordonnées de Pierre-Antoine
L'atelier est ouvert au public du lundi au vendredi de 14h à 19h,
et le samedi matin sur rendez-vous. |
» Les micros DiMarzio : avis et tests audio |
Pierre Antoine Roiron, qui en plus d’être luthier est guitariste, nous livre son verdict :
- D-ACTIVATOR : un son épais avec une impression de puissance, équilibré d'un point de vue des fréquences, son bien défini, sature bien un ampli, bonnes attaques mais pas agressives. Supporte à mon avis un peu n'importe quel type de distorsion de part son équilibre. Clairement un bon outil à gros son qui pourra, de part son équilibre et sa précision se marier avec beaucoup de guitares différentes.
- Les deux micros simples : très silencieux, très bonne définition, on sent bien la différence entre les deux années de production visées :
AREA 58’ : Très claquant avec une attaque prononcée et claire, des basses en retrait un certain "twang", à ne pas monter sur toutes les guitares sous peine d'attaque trop violente.
AREA 67’ : Est très équilibré avec des graves plus présents formant un ensemble plus équilibré. Dans les deux cas, le son est joli, très typique des micros type strats, mais ne sonne pas très "vintage" (au sens relic custom shop et vieilles Strats ou encore duncan antiquity); peut-être manquent-ils un peu de "moelleux" pour cela ?
Pierre-Antoine Roiron - juin 2009
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