Warwick FNA Jazzman
4 cordes |
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Prendre une Warwick en main est toujours
un enchantement.
Les lignes fluides - que l'on commence désormais à
connaître grace a une politique d'endorsement systématique
de tout ce qui qui jouait à 10 doigts et 4 cordes dans
les années 90(1) - cassent agréablement avec la
production actuelle qui se veut le plus souvent des imitations
de ceci ou de cela.
Warwick reste fidèle à elle même : car Warwick
ne plagie… que Warwick.
L'instrument
que je tiens entre mes mains est de belle facture. De couleur
miel (il existe également en version plus foncée),
il ne se compose pas de bois exotique (bubinga) comme sur les
modèles haut de gamme de la marque (Thumb).
Ici, le corps est en frêne et la table en érable,
que du classique - certes - mais du classique qui a fait ses preuves.
La table est entourée d'une petit liseré discret
mais qui donne tout de suite une petite note originale à
l'instrument, le genre de détail qui fait tourner les têtes
sur scène et confère le sentiment d'avoir autre
chose entre ses mains que la basse de Monsieur tout le monde.
Le manche n'est assurément
pas rapide (il est plutôt rond à l'instar d'une Gibson)
, il se compose de 3 pièces d'Ouangkol, et n'est pas verni
mais nu (comme le reste du corps de la basse d'ailleurs).
Je ne connais pas le problème mais les bassistes qui ont
des problèmes de sudation peuvent ne pas en apprécier
le toucher. Il reste cependant agréable, et combiné
à un jeu de cordes léger (que j'estime à
030 ou 035 en sol), peut permettre aux speed racer et slapper-addict
de s'exprimer franchement et sûrement.
Le sillet et le chevalet sont totalement réglables, ce
qui s'avère inutile pour cet instrument fraîchement
sorti de sa boîte ; car le teuton est fourbe, le teuton
pense à tout, et il est rare de rencontrer un instrument
qui, quasiment à la sortie d'usine, soit si directement
utilisable dans des conditions professionnelles tant la présence
des cordes par rapport à la touche est optimisée.
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Les
potards, les frettes et les mécaniques sont dorées
ce qui renforce encore le côté " classieux "
(n'oublions pas qu'il s'agit d'un modèle dit " jaaaaaaazzzz
") de l'objet, et la tête est surmontée du traditionnel
petit " W " nacré de Warwick (non, les gars,
ce n'est pas une basse Mc Donald's).
L'électronique, enfin, se loge dans un petit compartiment
à l'arrière, qui n'est pas comme souvent obstrué
par 2 vis mais qui peut s'ouvrir rapidement et facilement sans
matériel adéquat (tournevis, marteau et burin etc…).
Les fils ne sont pas en vrac, je ne suis pas un spécialiste
de l'électronique mais tout semble à sa place (et
prêt à y rester), ne me reste donc plus qu'à
enfourner le jack dans la prise femelle et à brancher l'ampli. |
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