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NEIL YOUNG
concert du 24 mai 2003
au Palais de Congrès de Paris

Compte rendu - News de N Young - Traduction Greendale

A Paris, dernière date de la tournée Européenne 2003 (dans 10 pays) en solo et unique passage
en France. Il ne fallait donc pas le manquer ! Malgré les rumeurs, le public était présent, et le
spectacle aussi.
20H30, pas encore de Neil Young sur scène, mais 3 guitares Martin autour du fauteuil, un
micro, un piano bar, son harmonium et un imposant piano à queue !

Enfin, Neil Young arrive, toujours aussi serein. Il dépose sa bière, gratte quelques notes et
commence à parler longuement, très longuement (rare de sa part, d’autant plus étonnant qu’il va presque autant parler que jouer durant la première partie). La raison est simple et tient
dans le nouveau concept que nous pourrons découvrir avec son prochain album : « Greendale ».

Greendale
Neil Young nous conte alors l’histoire de Greendale, petite ville de la côte est américaine. Et oui, toute la première partie sera la vie de cette ville, et en particulier de la famille Green qui y tient un ranch.
Pendant une heure et demie Neil Young a raconté et a chanté cette histoire. Cependant, je ne
surprendrai personne en disant que la plupart des Français ne parle pas anglais couramment, la
première partie a pu donc paraître longue pour beaucoup. D’ailleurs, d’une énorme impolitesse, mais peut-être représentative d’une partie de la salle, quelqu’un a crié à Neil Young « you speack too much !! », mais heureusement cela ne l’a pas perturbé dans la suite des aventures de la famille Green.
(Retrouvez la traduction de cette histoire en fin de page)
Il faudra bien entendu attendre la sortie prochaine de l’album pour mieux comprendre cette histoire (voir ci-dessous l’actualité de Neil Young) mais après diverses discussions, on se rend compte que cet album pourrait représenter un concentré des idées et des notions qui sont chers à Neil Young : la guerre, la famille, l’amour etc.... De plus il a profité de cette histoire pour nous faire part de son avis sur des sujets d’actualité comme le "froid" entre français et américains suite à la guerre en Irak sur lequel il a dit «Vive les différences (en français SVP !)

Musicalement, cette première partie sonne très bluesy, mais cela reste du très classique et on voit que Neil Young a préféré concentrer ses efforts sur les paroles. Cependant, cela reste bien sûr de la très bonne facture, et certains morceaux sont réellement sublimes tant par la mélodie que par la voix, une voix d’une douceur, d’une naïveté, ou d’une violence inédite chez cet artiste ! Tour de force : le « Granpa’s interview », où il n’hésite pas a prendre la voix d’un vieillard pour chanter !


Le son et les guitares
L’acoustique du Palais des Congrès est énorme !. Le moindre grattement et la moindre corde qui
vibre étaient perceptibles, et que dire de plus sinon qu’un son d’une telle justesse est frissonnant, étant donné le type de jeu tout en nuance de Neil Young.
D’ailleurs, son type de jeu si particulier (frappement des cordes avec la paume de la main,
petites notes aigües et basses roulantes) est utilisé avec génie, peut-être le summum de l’art
acoustique de Neil Young que ce Greendale finalement.

Pour cela, trois Martin se passent le relais, dont sa Vintage avec le E (mi) basse descendu en D (ré). Très souvent utilisée durant cette première partie, il n’hésite pas à tirer sur le D jusqu’à parfois le faire rouler à l'extrème.
L’émotion est là, le son aussi. Presque toutes les chansons de cette première partie sont jouées aux doigts, sans médiator... l'harmonica, bien sûr
, est toujours présent et apporte une force supplémentaire.

Les classiques
Entracte de 15 min. Le bar de l’amphithéâtre est dévalisé et plus de bière au bout de 2 min ...
Retour à nos places. Neil Young revient. Sur scène, deux Martin et une Gibson J200 sunburst. Tout le monde sait déjà qu’après cette première partie « inédite », il a prévu de nous jouer des « anciens » morceaux.

Oui mais lesquels ? Un Lotta Love d’une rare justesse, pourtant vieux
de presque 30 ans ! Un Expecting to Fly uniquement au piano à queue dans une version où il se frotte à de légères notes aigües pour lui donner un coté « aérien ». Rien à dire de spécial sinon qu’il s’agit d’une formidable version d’une déjà formidable chanson !

Old man, classique des classiques sur sa Gibson J200 sunburst qui donne à cette chanson une sonorité « vieux folk », avec un son plus métallique, moins puissant avec parfois des allures de mandoline. Toujours aussi agréable à entendre avec des variantes dans le flat-picking, le médiator est de retour !! Don’t Let It Bring You Down, encore un grand classique mais dans une version pertubée par quelques petites erreurs. Ensuite, Winterlong sur sa Taylor 12 cordes (qui n'est pas sur scène et qu'il demande) avec un riff final d’une grande douceur.

Puis After the Fold Rush au Piano où il nous joue une version décousue et «a-rythmée » en jouant chaque note des accords décalée, ce qui donnait une atmosphère oppressante à cette chanson toute naïve initialement. Et pour finir War Of Man en (D A D G B D) avec un jeu très agressif lors du chorus ! Reste l’anecdotique Heart Of Gold pour le rappel où il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que certaines variantes dans son jeu lui apporte plus de couleur.

Alors ?!!
Deuxième partie décevante ? Oui et non. Nous avons eu le droit à beaucoup de grands classiques, de quoi plaire à tout le monde mais pas satisfaire un inconditionnel. Cependant, nous avons été gratifiés de 10 nouvelles chansons dans la première partie, donc l'équilibre est réalisé !
A noter aussi, après discussions avec des amis, que le choix de la set list de la deuxième partie ne
parait pas si arbitraire que cela. On y retrouve de nombreuses notions que l’on avait déjà entendues dans Greendale.

Avec du recul, ce concert était grandiose. D’abord il a duré plus de 2h30 ! Ensuite nous avons eu le
droit à tout un nouvel album (concept album même) et finalement, le son était d’une pureté et les guitares remarquables (15 chansons sur 18 ont été interprétées à la guitare). Mais comme on le dit souvent pour Neil Young « live music is better !!! »

Première partie “Greendale”:

1 - Falling From Above
2 - Double E
3 - Devil’s Sidewalk
4 - Leave The Diving
5 - Carmichael
6 - Bandit
7 - Granpa’s interview
8 - Bringin’ Down Dinner
9 - Sun Green
10 - Be the Rain

Deuxième partie :

11 - Lotta Love
12 - Expecting To Fly
13 - Old Man
14 - Don’t Let It Bring You Down
15 - Winterlong
16 - After The Gold Rush
17 - War Of Man

Rappel :
18 - Heart of Gold

Nicolas DENOUAL responsable du site consacré à Neil Young http://intotheblack.ploer.net/


A lire :
L'histoire de cette soirée traduite dans les grandes lignes par Franck Playe
 

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