Cette première soirée
débute par une prestation du guitariste de Jazz Yves Brouqui.
Pour l'occasion il est accompagné par 3 élèves de l'école
de Torcy : Alex Duval au piano, Max Marchand à la contrebasse
et Eric Privé à la batterie. Le set sera très court mais plein.
Le jazz chaleureux de ce quartet est très technique. Visiblement
les musiciens prennent grand plaisir à jouer ensemble. Yves
nous délivre des parties de guitares très inspirées et laisse
la part belle à ses musiciens d'un soir. Belle leçon de générosité
de la part de ce grand guitariste. On ne peut plus belle entrée
en matière pour cette soirée.
Un géant d'au moins
2 mètres entre alors sur scène, cheveux blonds et queue de cheval,
Adamas en bandoulière. Il branche sa guitare, prendre 5 secondes
pour regarder son accordeur. Et, vlan ! Un vent de folie envahit
la salle.
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Preston
Reed démarre son show sur les chapeaux de roues.
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Pas de préchauffage
chez ce guitariste hors norme. Preston sera sans conteste la
vedette de la soirée. Sa technique si particulière (voir interview)
va éblouir l'audience. C'est un orchestre à lui tout seul (basse/batterie/guitare).
Mais pas de bluff ou d'étalage technique inutile chez Preston
Reed, tout est au service du plaisir et de l'inspiration. La
salle est comme hypnotisée. Comble du bonheur, il ira jusqu'à
sincèrement nous remercier dans un Français hésitant : " Je
veux dire encore merci pour cette audience très gentille et
… très magnifique ". Alternant morceaux doux " Old country "
dont il dira " je voulais un morceau 'cinémathique'.
Un peu Fellini " , morceaux folk, blues, ou indescriptibles
" Cette pièce est un solo de batterie … avec un peu de guitare
", Il sera applaudi à tout rompre par un public conscient d'avoir
assisté à quelque chose d'unique.
Après l'entracte, et une " ruée " du public sur les cd de Preston
(il va tout vendre), une autre grande gifle va nous être infligée.
Sur scène, Serge
Lopez va nous chauffer le cœur à blanc, accompagné d'un
extraordinaire percussionniste et d'un bassiste époustouflant,
non seulement gaucher mais qui plus est avec les cordes montées
à l'envers (le grave en bas de manche !!!). Ce trio va essentiellement
nous délivrer les compositions, instrumentales ou chantées en
Espagnol, de Serge.
Des flamencos chauds
et mélodiques mais aussi samba dans une ambiance joyeuse, festive.
Nous étions juste derrière Serge et regardions, fascinés, le
travail rythmique de la main droite et du pouce en particulier,
typique de ces guitaristes. Le bassiste suivait sans complexe
les notes de Serge Lopez, à l'unisson, comme une 2ème guitare.
Quelle technique. Quant au percussionniste Pascal Rollendo,
son travail est une merveille de douceur-violence. Sur ce genre
de musique, aux percu il faut être magicien, équilibriste. Bref
! Habité.
On
peut dire que cette soirée était une véritable fête de la guitare,
tous styles confondus. Les absents peuvent avoir d'énormes regrets,
ce genre de plateau ne se retrouvera pas de si tôt.
Seul point noir, malgré
cette chaleur, Cyril a du gratter les vitres de la voiture pour
repartir. Dure réalité, quand tu nous reprends !!
Jph