Et là on ne s'arrête plus. Voici qu'arrive une grande interprète de la chanson française, Juliette. Tout à l'heure je critiquais un peu les chanteurs qui ne sont que des auteurs et qui délaissent la musique. Mais quand on parle d'auteur, avec le titre " Sur l'oreiller " on a droit à de la grande classe. Interprétation tout en nuances, théâtrale, ce duo JFL - Juliette est, même si l'artiste dit qu'elle préfère le piano, d'une grande élégance.

Décidément cette seconde partie ne fait pas pâle figure à côté de la première et ce n'est pas le morceau instrumental suivant qui me démentira. Accompagné par l'orchestre, le morceau de Michel Haumont " Ma guitare " est un de mes préférés. C'est amusant car auparavant j'assimilais la guitare picking à quelque chose de passablement ennuyeux car très répétitive d'un morceau à l'autre. Comme quoi, il faut apprendre à changer d'avis.

JFL - Juliette	Philippe Kelly

Vous l'avez compris les morceaux instrumentaux servent de contrepoint à une série de morceaux chantés. C'est au tour de Natasha St Pier et Keaton Simmons de venir sur scène accompagné par JFL, Marquito et Gilles Michel pour un morceau de variété. Enfin de la bonne variété anglaise : " Blackbird ". Natasha St Pier enchainera avec un morceau intitulé " De la main gauche ".

Je pensais que le " Donna Lee " du premier set serait le seul morceau jazz du concert. Héhé…
Quand JFL annonça le trio Ecay-Manouguian-Roubach, je me suis dit chouette ! Quand j'ai entendu le départ sous un rythme 6/8 avec des décalages rythmiques, je me suis dit chouette, chouette !!
Et quand j'ai reconnu " Isn't she lovely " de Stevie Wonder, j'étais comme un hibou, je hululais.

Et hop, les chanteurs reviennent. Et c'est pour le tube français ! Une mélodie comme celle-là on n'en fait pas tous les jours. Le " Julien " de Martin Rappeneau tiré de son album " L'age d'Or " accompagné de JFL pour la guitare et de Julie, Anne-Laure et Philippe Kelly aux chœurs. Un bijou ce titre.
L'occasion également d'introduire Philippe Kelly qui chantera un morceau expliquant ce qu'il a fait avec la femme de JFL lors d'une nuit bien arrosée… une chanson humoristique bien écrite !

Il devait y avoir une mère pour faire écho au père qu'était Michel Delpech. Malheureusement un empêchement bien involontaire nous priva de la présence de Catherine Lara. C'est donc une jeune violoniste, Fany Leveque, qui remplacera au pied levé la grande Catherine pour un extrait de la symphonie astrale de JFL. Ou plutôt trois extraits qui si mes souvenirs sont bons proviennent des titres " Le Cancer, La Balance, Le Scorpion ".

JFL - Fany Leveque	JFL - Claudia Meyer

Après cet intermède classique élégant, c'est au tour de la chanteuse Claudia Meyer de revenir sur scène. Et oui je dis revenir car l'année dernière, Claudia avait ravi le public d'ADLG et la retrouver fut un réel plaisir. Elle interpréta le titre " Las flores de Eucalyptus " en duo avec JFL.

Nous approchons de la fin de la soirée. Et pourtant il reste encore une surprise. Ca démarre comme un morceau de Supertramp. Et c'est d'ailleurs le morceau " Goodbye Stranger " que l'orchestre entame. Mais pour interpréter le morceau, arrive sur scène l'un des concurrents de La Nouvelle Star édition 2006, Roland Karl. Energique, enthousiaste et juste dans son interprétation la version fait lever le public. Il interprétera ce morceau avec Michael Jones.

Et c'est tout naturellement que Michel Delpech, accompagné par tous ceux qui ont fait la soirée, vient finir en apothéose avec son " Loir et Cher " une soirée qui fut particulièrement équilibrée.

Roland Karl	Tous autour de JFL

J'entends dire " pas de rappel " ? Mais si bien sur, JFL revient en solo pour mettre le point final avec une interprétation de la musique du film " La liste de Schindler " du GRAND John Williams. Et clou du spectacle, une danseuse classique effectuait un ballet plein de grâce pendant son interprétation.

Et voilà. Plus de trois heures de musique ! Une variété de styles représentés. La vraie variété en fait. Celle que l'on aimerait voir en prime time dans certaines émissions et pas seulement pour nous rabâcher les 888 meilleurs morceaux des années 80 ! Faire découvrir des nouveaux talents à travers ceux qui ont déjà fait leurs preuves, réunir autour d'une sonorité, autour d'un instrument des artistes qui ont l'occasion d'interpréter des morceaux hors de leur répertoire habituel. Réunir des gens de tous âges, dans un même partage. J'avais lu sur le site d'un grand guitariste français, Sylvain Luc, une phrase qui disait " la musique est là pour rassembler les gens, pas pour les diviser ". C'est un peu ce que le public pouvait sentir à la fin du concert, une preuve supplémentaire que l'on peut, avec beaucoup de volonté, présenter un spectacle de qualité, de vrais arrangements, musicalement élaborés, sans tomber dans l'élitisme, interprétés par des artistes généreux.

ADLG 7 est la dernière release de la première version. Bill a bien sorti Vista, JFL peut nous sortir une nouvelle version l'année prochaine… espérons !

Fred Kakon le 04 mars 2007

www.fredkakon.com
www.myspace.com/fredkakon