Dans mes échanges avec Michel, nous avons parlé bien sûr du son, mais aussi de la jouabilité et de l'esthétique. Michel a à cœur de faire des guitares qui répondent au maximum aux désirs et goûts de ses clients.
Je lui ai décrit ce que j'attendais du son de MA guitare épicéa : je la voulais avant tout musicale, chantante, légèrement percussive, pas trop cristalline mais pas trop ronde... Michel m'a conseillé un épicéa chenillé des Préalpes à fibres larges pour mettre en avant le caractère chantant du son et ne pas avoir un son trop droit comme on pourrait en avoir avec un épicéa du jura plus serré.
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Pour le reste, c'est l'art (ou la magie) du luthier puisqu'il a réussi à transformer mes envies/goûts, décrits en des mots si inadaptés, en une réalité qui a dépassé mes espérances.
Pour la "jouabilité", il a adapté la largeur de la touche, l'épaisseur du manche et l'écart des cordes au sillet à mes demandes... donc évidemment elle me va comme un gant... fait sur mesure.
Pour l'esthétique, nous nous sommes mis d'accord sur un palissandre indien sombre (qu'il a été chercher au fond de sa pile et a découpé / collé rapidement pour me le montrer), le manche en tilleul avec une bande de Cédro entre la touche et le tilleul. Le reste est conforme au design habituel des guitares Donadey, rosace, quintuple filet, têtes, talon...
Un peu plus de 2 ans après la commande (il m'a fallu de la patience), j'ai été chercher chez Michel à Marseille cette guitare faite pour moi à ma main et mon oreille, ce qui en fait un instrument unique (sans compter que Michel qui est en recherche d'amélioration permanente ne refait jamais exactement deux fois la même architecture). |