La saison étant propice, j'ai décidé
de m'adonner aux plaisirs de la glisse.
Me retrouvant plus souvent couché que debout sur la neige,
j'ai choisi cette fois d'essayer cette discipline sur une touche
de guitare.
Voici donc les résultats de l'essai de la Glissentar de
Godin.
Godin a très tôt marqué sa passion pour une
lutherie inventive et créative. L'apport d'instruments
traditionnels dans les musiques actuelles a inspiré Godin
pour créer la Glissentar en regroupant plusieurs particularités
d'instruments d'orient.
Photo tirée du site http://www.godinguitars.com/
Particularités et lutherie.
Cette
guitare, car ç'en est bien une, a 11 cordes de nylon (comme
le Oud, luth d'Orient) accordées de façon standard
(MI-LA-RE-SOL-SI-MI). Le Mi grave est seul, les autres cordes
sont doublées et accordées à l'unisson.
La touche en palissandre est "frettless" avec des repères
sur le coté du manche.
C'est un instrument de la série A avec une table en cèdre
massif. Les tables sont découpées pour toutes les
guitares de cette série A et, du coup il reste une fente
inoccupée à l'endroit des réglages. Le corps
est en érable argenté avec double chambre. Le manche
vissé est en érable dur. Il mesure 4,4 cm au sillet.
La diapason est de 64,75 cm.
L'électronique est un capteur à ruban (système
qui a déjà fait ses preuves chez Ibanez sur la Talman
TMX20) de chez LR Braggs. Le constructeur indique que la préamplification
est spécialement préharmonisée. On retrouve
les réglages habituels de volume, grave,médium et
aigu.
Les finitions extérieures sont propres, comme d'habitude
chez Godin. le vernis est satiné. La ligne est superbe
avec un cheviller supportant 11 mécaniques spéciales.
Elles sont comme les mécaniques de cordes métal
mais avec un diamètre adapté au nylon. Le montage
des cordes est à boules (comme sur une dreadnaught/folk)
avec 11 chevilles dans le chevalet. Godin propose d'ailleurs un
jeu de 11 cordes spécifique à la Glissentar. Les
cordes filées ont une boule et les aiguës ont un anneau
à nouer à l'extrémité.
Une trappe vissée au dos de l'instrument donne accès
sous le chevalet. Là les finitions laissent à désirer
! Les trous des chevilles de maintien des cordes comportent des
éclats de bois dû au perçage.
Une autre trappe donne accès à l'électronique,
située en haut près du manche. J'ai été
surpris de constater que ces deux plaques ne soient pas revêtues
d'un isolant. C'est dommage sur un instrument de ce prix. L'utilisateur
pourra y remédier avec un morceau de scotch alu en prévention
de bruits parasites.
La pile est accessible facilement par une trappe séparée
au dos. Cette trappe bascule et ne nécessite pas de tournevis
comme les deux précédentes.
L'instrument est livré en housse. Tissu solide à
l'extérieur et poils de nylon dedans, avec protection du
bout des fermetures éclairs pour ne pas rayer la belle.
On aurait préféré un étui rigide,
mais y a pas de petit bénéfice, mon bon monsieur
! |