Issoudun , département de l'Indre,
centre France, ses palmiers , ses plages, ses music halls et
.
Il est dix sept heures trente, la nuit de novembre tombe doucement
sur mon véhicule assailli par des trombes de pluie. La route,
droite sur le paysage sans relief , se perd dans l'obscurité
et je m'attends à voir surgir d'un moment à l'autre
David Vincent poursuivi par quelque ovni quand apparaissent au loin
des lumières rassurantes peu après suivies du panneau
Issoudun
.sauvé !
Le centre culturel illuminé
brille comme un phare au milieu de la nuit et l'ambiance bat son
plein. Dés l'entrée, on tombe sur des visages connus,
on se sent chez soi. Un premier tour de piste et en visitant l'expo
des luthiers, une remarque s'impose: le niveau de fabrication et
de finition général est impressionnant. Les artisans
et fabricants Français proposent aujourd hui dans l'ensemble
des produits de haut de gamme à des prix raisonnables (ce
qui ne doit pas les empêcher de les baisser encore un tout
petit peu). Sont présent les grands noms : Cheval, Dupont
en tête mais aussi des créateurs passionnés
dont nous reparlerons prochainement .
Un
des grands mérites de la joyeuse équipe d'organisation
est d'insuffler ici, un climat de fête et de convivialité
appréciables, exemple les repas pris par tous au Moulin dont
le patron cuisinier, Christian assure (entre autres) être
un ami perso de George Sand (mazette ! ) ou cette soirée
" réservée aux conventionnistes ". On y
a découvert et apprécié le guitariste régional
Pascal Freslon dont le répertoire fait de compositions personnelles
typiquement californiennes à chauffé une audience
acquise à la cause. Quand aux Laurel et Hardy du Rock and
Roll catégorie allumés, j'ai nommé Alain Giroux
et Jean Louis Majhun, fidèles à eux-mêmes, ils
ont assuré une deuxième partie au cours de laquelle
les fou rires ont été aussi soutenus que les applaudissements.
Mention spéciale à Jean-Louis qui fait -avec la musique
comme argument- passer de très beaux messages de poésie
post baba cool
.
J'ai fini par trouver mon hôtel
; il faut dire que j'avais noté le numéro de chambre
et le code secret d'entrée au parking mais pas le nom de
l'hôtel
Ca a beaucoup fait rire Gérard Sadois,
de l'organisation, qu'on a réveillé en pleine nuit
sur son portable.
Quand le jour se lève, Issoudun est en fait une ravissante
petite ville coquette et fleurie ; exactement le genre d'endroit
ou il fait bon vivre au calme, loin des soucis des mégapoles
surpeuplées.
Les master class du lendemain
ont permis aux stagiaires de mieux connaître Roland Dyens,
concertiste classique doté d'une sensibilité touchante
(voir l'interview du maître par Edouard Herreros)
Preston Reed à quant à lui suscité de nombreuses
questions comme par exemple " de quelle planète venez
vous exactement ? "(véridique) tant son jeu mi percussion
mi tapping avec des open très pentatoniques construit des
ambiances nouvelles qui ont séduit tout le monde.
Enfin le concert du soir nous
a donné l'occasion d'entendre Christan Laborde en trio, puis
DR Auten, l'américain de service, toujours aussi sympa et
heureux de jouer bien, et ensuite Sylvain Luc pour un show sans
concessions comme nos artistes nationaux savent en donner.
Parcours sans faute donc pour cette quatorzième édition
de " Issoudun, capitale de la guitare picking ect. ".
Bravo et merci à toute l'équipe ; continuez à
nous préparer du bonheur et à l'année prochaine.
Jean-Louis
Biogeaud
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