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Au
départ, je voulais faire un petit topo sur l'excellent
petit dernier de PJ Harvey -Stories from the city, stories from
the sea - Et puis, vu que tout a été dit, bien ou
mal, dans tous les journaux, spécialisés ou non,
que l'unanimité est établie, je me suis trouvé
en panne d'inspiration. Son duo avec Tom Yorke, ses mots (un peu)
apaisés, le côté Patti Smith etc..
Personnellement, j'y ai plutôt retrouvé le bon coté
Chrissie Hynde, Telecaster à l'appui, mais aussi les défauts
des Pretenders - Good Fortune pour ne citer que celui-la. Affaire
d'écoute, affaire de goût. Cela dit si la jeune fille
farouche et sauvage de 'Dry' s'est apaisée, cet album vole
nettement au-dessus du lot. Ce sera l'album de la reconnaissance,
celui des radios, celui qu'on pourra passer en soirées
sans risque.
De mon côté, chère Polly, je reste attaché
à 'Dry'. Même si cela a failli me coûter un
lynchage en règle. Que voulez-vous ? Je vois l'album traîner
près de la chaîne hi-fi, c'est Nouvel An, tout le
monde semble bien allumé. Je cherche qui pourrait avoir
eu le courage d'amener ce CD. Je questionne. Pas de réponse.
Personne ne se sent concerné, même chez les ados
! Ben tiens donc ! Pas fou, le propriétaire se dégonfle,
et préfère rester anonyme.
Alors que n'importe quel idiot de village en aurait profiter pour
piquer le disque discrètement, et se l'écouter tranquille
chez soi, mon seul réflexe fut de poser ce CD sur la platine.
Mais, je ne dois même pas avoir le QI d'un idiot de village.
D'ambiance chaude et joyeuse, la soirée
a basculé dans une version vidéo familiale de mauvais
film d'horreur. Les quelques personnes sur la piste de danse se
sont arrêtées, ahuries. Tout le monde s'est retourné
vers moi, avec les yeux aussi incendiaires que les guitares de
PJ. Je ne pense pas que cela ait duré plus de 2 minutes.
Mais 2 minutes pleines ou l'on voit presque défiler sa
vie (je sais, j'exagère toujours). J'ai donc remis un truc
consensuel avant d'aller m'enfermer dans les toilettes 3 bons
quarts d'heure, histoire de me faire oublier.
Mais ne vous inquiétez pas, avec "Stories from the
city, stories from the sea", ça ne vous arrivera pas.
Vous serez même 'furieusement tendance'.
Après cette intro interminable, je vais en venir à
mon disque de chevet actuel et ce depuis la mi-septembre. Le merveilleux
album 'Kingsbury Manx' pas les non moins merveilleux Américains
'The Kingsbury Manx'.
Comment décrire ? Imaginez l'enfant illégitime d'une
énorme partouze ou se seraient côtoyés le
Velvet Underground, le Pink Floyd du début, Brian Wilson
débarrassé de ses Copains de la Plage et de ses
complexes, et les Byrds.
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