Qu'est-ce que cette expérience
t'a apporté à ce moment-là ?
J'ai tout d'abord eu un gros
coup de blues à la fin du stage puis ça m'a
énormément boosté. C'est une expérience
qui bouleverse un peu. Personnellement, je pense que ça
a remis les choses de la musique et du spectacle à
leur place. On se rend compte qu'on a encore beaucoup de
choses à voir, de gens à rencontrer, tout
le temps et toujours et qu'il faudra encore beaucoup travailler.
Il faut aussi lacher un certain ego, faire l'expérience
de la générosité. Les conditions de
la réussite demandent d'être à l'écoute
des autres et de savoir trancher. Mon passage aux Rencontres
m'a permis de m'éloigner de ce que je faisais en
musique à l'époque et de mieux définir
ce que je voulais ou ne voulais plus faire, de quelle façon
j'allais travailler et avec qui. J'ai également gardé
des contacts avec certains stagiaires à l'issue de
la session. Avec le recul, j'ajouterai qu'après avoir
fait l'expérience du partage, il faut aussi ne pas
s'oublier soi-même, revenir sur soi dans les choses
qui nous plaisent et prendre les choses au sérieux
sans se prendre trop au sérieux...
Comment as-tu intégré
l'équipe de Voix du Sud ?
Après les Rencontres,
il y a eu une "super" session issue des sept premières
et nous nous sommes retrouvés pour participer aux
Francofolies et au Printemps de Bourges. Le bassiste qui
était là auparavant n'était pas disponible.
Comme j'étais bassiste, on m'a proposé d'accompagner
les stagiaires tout au long du spectacle. C'était
un peu difficile au départ. Ensuite, on m'a demandé
de renouveler l'expérience et j'accompagne donc les
stagiaires depuis près de cinq ans. Le fait d'être
ancien stagiaire crée une certaine complicité
avec eux. Pour avoir vécu les mêmes situations,
je peux les comprendre et d'une certaine manière,
ça dédramatise les choses. Participer aux
Rencontres est quelque chose de très riche, ça
reste des moments priviligiés pour moi, c'est une
bouffée d'air et me permet de ne pas oublier qu'il
faut rencontrer des gens...
En dehors des Rencontres
d'Astaffort, quelles sont tes activités ?
Pour l'alimentaire, ce sont
des activités d'orchestre de variété
mais avec un groupe de gens musicalement intéressants.
J'ai composé de la musique pour un court métrage
ainsi que pour des chansons dans le cadre d'un projet pour
les Beaux-Arts de Nantes. Plus récemment, avec un
ami, nous avons réuni une équipe de musiciens
et fait aboutir un projet musical qui s'avère être
une réussite humaine et artistique. Je pense que
l'expérience acquise au cours des Rencontres d'Astaffort
a largement contribué à l'aboutissement de
ce projet.
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