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LG : Votre musique est très
métissée, pleine de sons très particuliers
et originaux… Où puisez-vous vos inspirations pour tout
ça ?
Ça vient du fait que avec la
batterie de Cyril, sa voix et mon violoncelle, on essaie de créer
à partir de tout ce qu'on a reçu, ou de musiciens
avec qui on a travaillé ou des gens qu'on a beaucoup écouté.
En fait moi, ça peut être des blues men, Muddy Waters,
BB King, enfin des guitaristes comme ça, des guitaristes
de funk, de rock, moi j'ai beaucoup écouté Neil Young,
les Jam, avec Bumcello, c'est beaucoup Neil Young qui m'a inspiré
dans le sens que c'est quelqu'un qui recommence jamais deux fois
la même chose et qui est toujours dans des choses instantanés
et qui adore les vieux instruments et moi j'adore le côté
rock avec les vieux amplis et les vieilles guitares. Ça a
toujours été un fantasme, moi j'avais mon violoncelle,
mais j'ai essayé, là mon violoncelle, on me l'a fait
spécialement pour ça, pour avoir un instrument qui
soit entre la guitare et le violoncelle.
LG : Justement, on note que tu t'en
sers de toutes les façons possibles et imaginables. Explique-nous
un peu d'où te viennent ces différentes manières
de jouer.
C'est quelque chose que je faisais
quand j'étais enfant avec mon petit violoncelle, mes parents
m'avaient dit : " travaille bien ton instrument, parce que
ça va prendre du temps et tout ", donc jusqu'à
l'âge de quinze ans, je faisais que du violoncelle et tous
les soirs je mettais mes disques et j'essayais de jouer dessus avec
mon violoncelle. Donc tu vois, y'avait des disques de funk, des
disques de jazz, des disques de hip hop, de rock, je jouais tout
Led Zepplin au violoncelle, tout tout tout, toutes les parties,
les parties de basse, les parties de guitare,… Donc après,
j'aurais jamais imaginé, en fait quand je me projetais dans
l'avenir, je me voyais pas en tant que violoncelliste classique,
mais je me voyais nulle part en fait, je savais pas ce que j'allais
faire, mais je savais que j'allais être musicien, j'ai toujours
joué… et voilà, je suis arrivé à
ça. Mais je continue toujours à chercher, tu vois
par exemple, j'adore la scène électro mais plutôt
que me mettre dans l'electro et les ordinateurs, ce qu'il y a des
gens qui font bien mieux que moi, parce que je suis nul en informatique,
en fait j'adore utiliser tout ce que je peux de mon violoncelle
pour arriver à faire quelque chose qui fait danser les gens.
LG : Donc tu fais des expériences
avec ton violoncelle ?
Oui, tous les deux on fait ça
en fait, des expériences sur nos instruments.
LG : Oui, on a vu que tu utilisais
la saturation, ce qui est assez drôle sur un violoncelle…
Ouais, c'est ça, c'est courant
en même temps enfin moi j'ai pas mal de copains violoncellistes
qui jouent dans les milieux rock qui l'utilisent mais après
y a la manière de l'utiliser. Et là, je sais que ça
sonne !
LG : Même l'utilisation de
l'archet, par moment, ça ressemble un peu à la technique
du slapping…
Oui, c'est comme du slap, c'est plutôt
entre la technique de Berimbau, donc tu tapes sur une corde avec
une baguette et effectivement la technique du slap. Sauf qu'avec
l'archet, le rebond est encore plus rapide que mon pouce.
LG : Eh bien merci pour cette interview
très intéressante, et bonne tournée cet été…
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