Nous t'avions rencontré l'année
dernière pour le spectacle des Rencontres d'Astaffort au
Casino de Paris. Qu'est-ce qui te fait revenir à Astaffort
?
Je dois dire qu’au moment où
j’ai découvert l’existence de Voix Du Sud, j’étais
très ému et admiratif de l’initiative de Francis
Cabrel. Un artiste de ce niveau qui, a priori, n’a besoin de
pas grand chose pour poursuivre sa carrière et qui s’engage
vraiment dans un tel projet, c’est fabuleux ! Puis j’ai
rencontré les gens qui travaillent au sein même de
cette « école ». Mon
sentiment initial a été confirmé. J’étais
revenu « hors saison » à Astaffort. J’y
avais revu ceux qui travaillent à plein temps à l’élaboration
des sessions. Cette fois-ci j’ai voulu assister au spectacle
de clôture et j’ai compris que des « rencontres
» naissent, là-bas, autour du cocon des stagiaires.
Quel a été ton parcours
depuis la session à laquelle tu as participé en 2001
? Tes projets ?
J’ai profité des rencontres
que j’avais faites en septembre 2001 pour travailler d’une
nouvelle manière. Les auteurs, en particulier, m’ont
beaucoup apporté. J’ai découvert des gens que
je n’avais pas eu le temps d’aborder lors des sessions.
Aujourd’hui nous travaillons ensemble sur
différents projets, que ce soit pour mon répertoire
personnel ou celui d’un autre interprète. Je me suis
même découvert des aptitudes d’arrangeur pour
un stagiaire des 17e. Je fais beaucoup de concerts (je
vous invite à visiter mon site pour le détail…).
Je continue d’écrire et d’enregistrer des chansons.
Certaines destinées à d’autres voix, d’autres
pour mon prochain album en préparation. Je suis aussi instrumentiste
en studio ou sur scène avec, par exemple : Louis Bertignac,
ELEO (un groupe parisien qui prépare son premier album),
MAXXIE
(R’N’B).
As-tu gardé des contacts
avec les autres stagiaires et avez-vous mené des projets
conjointement ?
Je continue de travailler avec certains
d’entre eux. Des auteurs : Fabrice Irat, Jean-Philippe Katz,
Joël Gerlier ou Sylvie Dubreuil. J’ai fait les arrangements
de 5 chansons d’Alain Tremblay. Je m’intéresse
au parcours des autres. Maintenant, ça va au-delà
des 17e rencontres. J’ai eu l’occasion de me retrouver
sur scène avec des stagiaires d’autres sessions et il
y a là un « vivier» qui donne le tournis ;-)
J’ai également gardé contact avec Jean-Yves Bikialo
(l’arrangeur du spectacle), Didier Grébot (DA) et toute
l’équipe Voix du Sud.
Est-ce que tu as l'impression que
les Rencontres ont évolué depuis la session à
laquelle tu as participé ?
L’arrivée dans le «
staff » Voix du Sud d’un intervenant tel que Didier Grébot,
qui fait du coaching scène et seconde Jean-François
Delfour dans la direction artistique, amène du sang neuf.
On le sent dans le résultat final. Les choses avancent et
je souhaite intimement, pas seulement pour mon propre intérêt,
que les professionnels de l’industrie du disque viennent enfin
poser un regard attentif et sérieux sur Voix Du Sud. Faire
des chansons dans l’urgence en 10 jours et proposer un spectacle
arrangé, professionnel, c’est déjà beaucoup.
De plus, il y a de réelles personnalités artistiques
qui sont là. C’est vrai qu’il faut se déplacer
hors du périphérique, mais ça vaut le coup
!
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