Cette rarissime biographie bien documentée est tirée
du site officiel de JJ Cale (http://www.jjcale.com).
Site indispensable pour tous les fans.
Elle couvre la période des débuts de
JJ Cale jusque l'année 1992. Elle parut dans le receuil :
The
Very Best Of J.J. Cale songbook
Nous y avons ajouté nos propres commentaires
concernant les années suivantes jusqu'à nos jours
2001.
Nous espérons
que cet article sera non seulement instructif mais aussi représentatif
de cet atypique, décalé et modeste personnage qu'est
JJ Cale, guitariste et compositeur hors du temps, inspirant tant
guitaristiquement que vocalement, les plus grands. De Clapton à
Knopfler. Excusez du peu.
Coïncidence ou pas, l'expression
"décontracté" (Laid-Back) devint d'usage
courant à la période même ou sortit le 1er album
de JJ Cale. "Decontracté" n'était pas synonyme
de lent. C'était un état d'esprit applicable à
n'importe quel tempo. Une chanson rapide pouvait être aussi
decontractée qu'une chanson lente. Tout dépendait
de l'approche.
Cale est arrivé au moment ou des suites interminables
emplissaient des faces entières d'album, avec des titres
long comme des paragraphes. Au milieu de tout ça, Cale débarqua
en s'ajustant sur les bons vieux formats pop, ces morceaux qui disaient
juste ce qu'ils avaient à dire en 3 minutes chrono.
Sa seule concession au monde moderne fut juste d'étirer
parfois une chanson vers les 4 minutes. Non, qu'il ne puisse jouer
un pièce de 20 minutes, il n'en voit simplement pas l'intérêt.
Dans un monde porté vers l'excès, Cale devint un virtuose
de l'économie. Même ses titres d'albums expriment tout
en peu de mot "Naturally, Really, Okie, Five
…".
Cale semble être fier de s'être protégé
de la célébrité "J'ai vite découragé
ceux qui me voyait en vedette" dit Cale "Ton ego te flatte
: 'Hey, je suis quelqu'un d'important' mais moi, je savais bien
que la plupart du temps je ne voudrais être que John Cale".
Quelqu'un qui le connaissait depuis l'école le peint en raton
laveur rusé sur la pochette de son premier album. Tu l'aperçois
parfois dans ton champ de vision et il disparaît aussi vite.
Il retourne vers le lac. Vers le désert. Vers son mobile
home
JJ Cale a donné
peu d'interview en 25 ans. On a coutume de dire qu'une interview
de Cale a la régularité de la Comète de Halley.
Seules les questions techniques sur les guitares ou les équipements
de studio font jaillir des réponses précises. L'intimité
du personnage n'est connue que de lui seul. Les chansons de Cale
sont souvent tordues, truffées d'ironie, mais elles sont
profondément révélatrices. Cale est devenu
-de son propre choix- le Howard Hughes du rock'n roll. Si c'est
une attitude, c'est une de celle qui a rendu fou tous ceux qui ont
travaillé avec lui durant ces 25 années. Si cale pouvait
écrire ses chansons, faire ses disque et ne jamais se montrer,
il le ferait probablement sans hésiter.
Cale est né à
Oklahoma City. Il grandit et alla à l'école à
Tulsa. "C'était une chouette ville de nightclubs"
dira-t-il "Beaucoup de bars. Ils ne payaient pas beaucoup,
mais on s'amusait tellement qu'on en oubliait notre pauvreté.".
Ses premières influences proviennent des disques de rockabilly
de Memphis, et des joueurs de blues comme Clarence "Gatemouth"
Brown et Billy Butler.
JJ Cale : "En essayant de jouer comme eux, je me suis planté,
et je suis arrivé à mon propre style"
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