Dès
le début du concert, on plonge dans l'univers de Dionysos
: la scène est magnifique, décorée d'arbres,
dominée de couleurs faisant appel à l'imaginaire
: du violet, du rose, du bleu
Voilà que nous nous
envolons pour le pays des fées
enfin le pays
des fées de Mathias, qui mélange cowboys
et magie, charmes et rage survoltée. Quoiqu'il arrive,
on reste toujours dans une sorte de monde parallèle
: avec une base western, notamment du fait de l'utilisation
du banjo et d'un son de guitare très brut, mais aussi
à cause de la voix de Mathias qui a souvent des intonation
à la Johnny Cash, la musique de Dionysos est
complètement hors du temps.
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Nos rêves
sont bercés par le scintillement du carillon, et sur
Tes lacets sont des fées, la voix de Babet est
comme venue d'ailleurs, véhiculant le côté
merveilleux mais révélant aussi la face sombre,
souvent inquiétante de cet univers irréel.
D'ailleurs, la quiétude fait vite place à la
rage : au moindre vent qui souffle, la folie envahit tout
ce petit monde qui se met à tout arracher, cette petite
violoniste, pourtant si menue et si mignonne, se met à
scier ses cordes avec rage. Mathias se roule par terre, grimpe
sur les enceintes et saute partout. Et puis il plane toujours
cette atmosphère mystérieuse, dans les mélodies
et dans les paroles, bien sûr. Mathias va jusqu'à
insulter ce pauvre chat
a-t-on déjà vu
pareil outrage ?! En tout cas, sur ce conte trash où
la petite fée au violon se transforme en sorcière
ou plutôt en chat maléfique, le public s'en donne
à cur joie en scandant de concert avec Mathias
" TA GUEULE LE CHAT " !!
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Le summum
du concert est atteint lors du rappel, sur Song for a Jedi,
à la fin de laquelle une longue impro en forme de Medley
- où de nombreux morceaux s'enchaînent, parmi
lesquels Louxor, j'adore de Katerine
- permet à Mathias de se livrer à son slam rituel
qui l'emmène jusqu'au stand de lumières.
Comme à chaque concert de Dionysos, le public est comblé
par la générosité du groupe. Et si vous
pensez que ce set survolté nous aura fatigué
le groupe, eh bien sachez que pas du tout, on les a retrouvés
au 22 à peine plus tard dans la soirée où
ils avaient encore l'énergie de faire la fête
et de danser !! Increvables, qu'on vous dit !!!
Aurélie
et Christine,
le 30/06/2006
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