The
Subways ne se sont pas produits non plus puisque, visiblement,
ils se sont dissout à 15 jours du festival
Mais
là, c'est une excellente surprise qui nous attend,
un de nos grands coups de cur de ce Printemps 2006 :
Queen Adreena. Ce groupe n'est pas nouveau, le premier
album, Taxidermy, remonte à 2000, mais il est
très peu connu en dehors du Royaume-Uni. Pour ceux
qui aiment le grunge version femme, comme Hole par
exemple (le groupe de Courtney Love), on a ici affaire
à autant de rage, autant de révolte, de décadence,
mais avec une bonne dose de poésie, le tout est nettement
plus nuancé, Katie Jane Garside est une petite
poupée blonde, habillée en haillons, aussi frêle
et fragile que déchaînée et écorchée
vive. Elle vibre de tout son être et sa voix (entre
Björk et Skunk Anansie), à la limite
de la rupture par moment, griffe l'air à le fendre
puis s'éteint dans un souffle. Les rythmes martiaux
de la batterie, faisant souvent penser à AC/DC,
confèrent une puissance jouissive aux morceaux et le
guitariste, Crispin Gray, au look entre David Bowie
et Plastic Bertrand (désolée, rien d'insultant,
vraiment !!), assure aussi des riffs bien saturés avec
un son clairement inspiré des Sex Pistols.
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Mais
visiblement, l'attitude équivoque et les poses plus
que suggestives de Katie Jane (c'est vrai qu'elle se tortille
dans tous les sens en tirant sur ses vêtement qui semblent
la démanger, mais bon
!) n'a pas franchement
emballé le public de Bourges, peut-être un peu
trop conventionnel pour ce genre de provocation. Ils vont
jusqu'à siffler le groupe en fin de concert. Peu importe,
pour Aurélie et moi, Queen Adreena est ultra sensuelle,
ultra féminine, sublime et puissante, " pretty
like drugs "
bref, un groupe à découvrir
de toute urgence si vous ne le connaissez pas encore, à
commencer peut-être par leur dernier album, The Butcher
and the Butterfly, qui est excellent de bout en bout.
Aurélie
et Christine,
le 30/06/2006
Lire
l'interview de Crispin Gray (guitariste) et Nomi Leonard (bassiste)
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