Un autre
concert que nous étions bien heureuses de voir, depuis
que l'album tournait en boucle sur nos platines : celui de
Pauline Croze. Sur scène, accompagnée
d'un contrebassiste, d'un batteur/ percussionniste et d'un
guitariste (sur une stratocaster), Pauline, c'est l'anti-diva
: pas de manières, pas de paillettes, juste son envie
de partager avec le public son plaisir de jouer et de chanter.
Une attitude simple qui rend encore plus éclatant son
talent. Sa voix, si particulière, nous donne des frissons,
comme sur la fin de Je suis floue où elle frise
le larsen ou dans Quand je suis ivre ; là, sa
voix doucement tremblotante sait s'intensifier et devenir
très puissante quand les mots l'exigent, mais elle
parvient aussi à laisser les notes survivre même
dans un souffle. La sensibilité de Pauline est encore
plus palpable en concert que sur disque.
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Son jeu
de guitare, particulier lui aussi (lire
dossier spécial) est fluide et admirablement juste.
T'es beau est un grand moment de communion avec le
public qui reconnaît tout de suite le titre rendu célèbre
par les Victoires de la Musique 2006. C'est le son si simple
et authentique, le dépouillement de ce morceau qui
en fait la beauté, avec cette rythmique à trois
temps jouée sur les cordes nylon de sa guitare classique
et cette manière propre à Pauline d'attaquer
les cordes graves et de les étouffer en même
temps
Après un rappel sans manière, Pauline nous offre
une interprétation très personnelle et très
surprenante de la chanson de Grease (Olivia Newton-John
et John Travolta) You're the one that I want, avec
son adorable petit accent Frenchie. Elle a transformé
cette chanson d'ados écervelés des années
60 en un magnifique slow, tapissé de sa voix de velours.
Moi qui adore l'exercice acrobatique des reprises, là,
je suis sous le charme ! C'est une des reprises les plus originales
que j'ai jamais entendues. Encore une preuve de son grand
talent
elle ira loin, la jolie Pauline !
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Aurélie
et Christine,
le 30/06/2006
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